DC Comics lance une nouvelle mini-série sur John Constantine, magicien manipulateur, fourbe et passionnant. Tom Taylor, père de DCeased, et Darick Robertson, dessinateur de The Boys, se chargent d’animer 3 numéros de prestige sur une vengeance ancienne et… des anges morts. Attention spoilers pour un avis sur le n°1.
■ par Ben Wawe
John Constantine dans le Black Label
Hellblazer : Rise and Fall est une mini-série de 3 épisodes de 48 pages, scénarisée par Tom Taylor, créateur de DCeased, chargé des comics Injustice et de Suicide Squad. C’est aussi un nouveau titre Black Label, gamme « mature » et haut-de-gamme de DC. On y compte beaucoup de titres Batman (Batman : Damned, Harleen, Batman : White Knight…), dont l’actuel Three Jokers. Strange Adventures, des créateurs de Mister Miracle, amène un peu de diversité, comme cette mini-série sur le magicien retors. Mais alors que la gamme Vertigo a disparu, retrouve-t-on ici la qualité qui y a fait le succès de la série Hellblazer ?
Le passé de John Constantine fait tomber des anges
Aisha Bukhari et son collègue Gary, policiers, découvrent un cadavre planté sur le toit d’une église, avec des ailes cousues dans sa chair. Quelqu’un arrache ces ailes à la morgue et s’enfuit. Le duo rencontre alors John Constantine, qui a connu Aisha à 11 ans. John a alors essayé d’impressionner Aisha et leur ami riche Billy Henderson avec une invocation dans le lit d’une rivière, sans réussite. Des pluies ont provoqué une inondation subite, et Billy en est mort. John est persuadé que Billy est revenu le hanter, et est responsable des meurtres. Un nouveau cadavre est découvert dans les mêmes circonstances : le précédent 1er Ministre du Royaume-Uni est mort. Un Billy Henderson cadavérique tue Gary pour provoquer Constantine, qui n’en sait rien et rentre chez lui. Pour découvrir le diable qui vide son frigo, et réclame le retour de ses ailes !
Un début maîtrisé mais sobre
La 1ère impression après Hellblazer : Rise and Fall n°1 est une maîtrise du sujet par Tom Taylor. Pas de superhéros, pas de lien avec les grandes figures DC, comme cela a été parfois le cas ces dernières années. Il replonge John Constantine dans son Londres crasseux et sombre, rappelle habilement ses liens lourds avec la culpabilité, par la mort de Billy ou la disparition en couches de sa mère. Le scénariste repositionne bien le personnage, qui cause des torts par erreur, mais demeure attachant, comme ici avec la famille d’Aisha. Mais l’ensemble reste très sobre. Certes, la vision des cadavres avec des ailes est surprenante, mais Hellblazer a fait pire, et Tom Taylor nous a habitués à plus fort. Plus fou. Plus choquant. Mieux, au fond.
La suite ? Tout de suite !
