Une intrigue (trop) classique
Tom Taylor révèle dans des interviews qu’il veut donner aux lecteurs le John Constantine qu’ils connaissent depuis toujours ; et il le fait. Le personnage est exactement celui qu’on connaît depuis plus de 30 ans. C’est évidemment agréable, mais cela manque de surprise et donc d’enjeu. Une victime accidentelle de John qui revient se venger ? Le diable impliqué ? C’est toujours sympathique, mais c’est déjà-vu. La lecture demeure agréable, mais ce manque de surprise et ce classicisme gênent dans une intrigue qui ne raconte pas beaucoup de choses en 48 pages.
Les dessins, la grande qualité de l’épisode
Darick Robertson, co-créateur de The Boys, et que nous avons eu le plaisir d’interviewer, se charge des dessins et livre une prestation superbe. Son style rond, sombre et brut fonctionne complètement avec l’atmosphère de Hellblazer : Rise and Fall. Celui qui n’a que très peu touché à John Constantine jusque-là propose un portrait superbe, une réussite de tous les instants. Sa prestation est le grand intérêt de ce n°1 sympathique, très agréable à parcourir, mais dont le scénario ne marque pas. On ignore si la suite changera cela, mais on peut espérer que Darick Robertson reste à ce niveau, pour continuer à offrir des planches magnifiques dans un format de prestige. ■
Hellblazer : Rise and Fall est un comics publié aux USA par DC Comics.
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(image © DC Comics)