DCeased : Les zombies dévastent l’univers de DC comics !

DCeased
(image © DC Comics)

La Terre a été infectée par un virus techno organique en provenance d’Apokolyps. Dans un monde ultra-connecté, ce sont des milliards d’êtres humains qui se transforment instantanément en zombies laissant impuissante la Ligue de Justice. Avec DCeased, Tom Taylor et Trevor Hairsine donnent vie à une réalité alternative peuplée de morts vivants dans un récit puissant et tragique réservant des passages… dantesques !
■ par Fletcher Arrowsmith

 

 

Enfin un DC Zombies !

Aussi surprenant que cela puisse paraître, DC Comics ne s’était jamais véritablement aventuré dans l’univers des zombies, au contraire de ses concurrents. Depuis les années 2000, Marvel a publié de nombreux comics dans la réalité alternative de Marvel Zombies, tandis qu’Image Comics a touché le jackpot avec le hit planétaire Walking Dead. Erreur réparée avec la sortie en 2019 de DCeased. Le choix de Tom Taylor à l’écriture paraît judicieux. Le scénariste possède une écriture agréable, assez direct, sans fioriture mais qui plait aux fans. Avec Earth 2 et Injustice Tom Taylor a déjà prouvé qu’il savait écrire des histoires apocalyptiques dans des univers alternatifs. Ces 2 séries ont également en commun de malmener les personnages DC tout en les ré-inventant de manière intéressante. Et avec DCeased, Tom Taylor ne failli pas à sa réputation et donne aux lecteurs ceux pour quoi ils sont venus. La conclusion reste d’ailleurs assez ouverte pour permettre la publication d’une suite ou autres ramifications de ce nouvel univers. D’ailleurs DC a annoncé une suite à DCeased pour le 1er semestre 2020. A signaler la présence dans cet album d’un numéro spécial, DCeased : A Good Day to Die, que l’excellent BenWawe de TopComics a déjà chroniqué lors de sa sortie, tout comme l’ensemble des numéros VO.

 

DCeased
(image © DC Comics)

 

Retour à Zombiland

Dceased est construit comme un récit sans véritable temps mort. Dès le 1er épisode, les enjeux sont posés et Tom Taylor fait rapidement le ménage dans le cheptel des personnages DC. Ainsi il écarte les pistes évidentes pour mettre l’humanité et ses protecteurs devant leur plus grand défi. Fin connaisseur de l’univers DC, Tom Taylor puise les origines du virus dans une surprenante utilisation de l’équation d’anti-vie de Darkseid afin de donner plus d’ampleur à une aventure à l’influence cosmique et surtout orientée blockbuster. Tom Taylor met en avant Superman, le plus grand des héros DC. L’enfant de Krypton se retrouve impuissant devant ce virus comme il peut l’être face à la magie. Tout le long de DCeased nous nous demandons si Superman saura faire face à cette menace inédite. De ses choix découleront le destin de la Terre et peut être de l’univers. Le scénario de DCeased propose des moments forts comme par exemple une séquence impressionnante avec Flash ou encore Superman affrontant certains des personnages les plus puissants de DC.

 

DCeased
(image © DC Comics)

 

Des zombies un peu fades

On peut reprocher à Tom Taylor quelques moment un peu plus mous dans DCeased ou la non exploration de certaines pistes lancées comme celle sur l’incontournable Harley Quinn associée à Poison Ivy. De plus même si on peut louer l’effort fait de balayer largement l’univers DC avec Apokolyps, le monde sous-marin d’Aquaman ou encore l’île de Themyscira, nombre de personnage, surtout des vilains, m’ont semblé étrangement absents même si on comprend aisément ce qu’ils sont devenus. Le côté blockbuster trouve alors forcément ses limites dans un récit à l’ambition finalement limitée. Néanmoins le scénariste se reprend sur la fin en proposant une nouvelle fois un virage à 180 degrés comme le cliffhanger surprenant du 1er numéro. De plus après avoir tourné un peu en rond, Tom Taylor élargie le champ de la menace dans les 2 derniers numéros faisant monter significativement la tension du récit.

 

DCeased
(image © DC Comics)

 

Graphiquement, peut mieux faire

Graphiquement, le verre est à moitié plein. Trevor Hairsine ne tient pas le rythme des 6 épisodes. Divers encreurs et dessinateurs comme Stephano Gaudiano ou Neil Edwards le secondent sur DCeased, et ce dès le 1er épisode. Néanmoins l’unité graphique reste préservée mais c’est clairement décevant quand on compare à Walking Dead par Charlie Adlard ou Marvel Zombie par Sean Phillips.

 

DCeased
(image © DC Comics)

 

Urban Comics fait les choses en grand

A l’instar de DC Comics, Urban Comics a décelé tout le potentiel que l’on pouvait tirer de DCeased, les morts vivants ayant particulièrement bonne presse depuis le succès mérité de Walking Dead. L’album comprend donc les 6 épisodes de la mini-série DCeased mais également le numéro spécial DCeased: A Good Day to Die inséré chronologiquement entre 2 épisodes de DCeased. Les zombies inspirant souvent les artistes, les multiples couvertures alternatives sont présentées à la fin de l’album. Ma préférence va à la revisite de Crisis on Infinite Earths n°7 par Arthur Suydam. Vous trouverez surement votre bonheur avec les œuvres de Yasime Putri s’inspirant d’affiches de film d’horreur ou encore Inhyuk Lee. Enfin pour les collectionneurs, Urban Comics propose DCeased en édition régulière ou en tirage limité avec des couvertures alternatives des plus grands personnages DC Comics comme Superman, Batman, Wonder Woman, Harley Quinn, le Joker et Catwoman.

DCeased
(image © DC Comics, Urban Comics)

DCeased est un comics publié en France chez Urban Comics. Il contient DCeased n°1 à 6 et DCeased : A Good Day to Die n°1.

 

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héros monstre
(image © Marvel Comics)