Bloodstrike : le comics qui ne voulait pas mourir

Bloodstrike rob liefeld
(image © Image Comics)

Une rétrospective d’un comics créé par Rob Liefeld, à quoi est-ce que je pensais ? Bloodstrike est ma némésis en terme de comic books. J’ai longtemps considéré le n°5 comme le pire numéro de comics de la création, tant en terme d’écriture que de graphisme ! Puis je suis récemment tombé sur Bloodstrike: Brutalists, au trait indé à la Piskor. Un comics Bloodstrike en 2018 ?! Il fallait que je découvre pourquoi ce titre était encore actif 25 ans après sa création.
■ par JB

 

Portrait premier numéro Bloodstrike
(image ® Image Comics)

 

Bloodstrike, c’est quoi ?

Au commencement était Image Comics. Un univers créé par des artistes désirant se démarquer de Marvel et DC Comics. Rob Liefeld fait partie de ces créateurs. Le titre majeur de son label, Extreme Studios, est Youngblood, l’équipe de superhéros officielle du gouvernement américain. Les membres de Youngblood sont traités comme des stars : contrats publicitaires, promotion de l’équipe dans les médias, etc… Mais Bloodstrike est le revers de cette médaille. Il s’agit d’une équipe black ops, constituée de surhommes ramenés à la vie par le projet Born Again. Cependant, le processus est instable. Si le chef d’équipe, Cabbot Stone, dispose de gènes capables de maintenir son état physique, ses équipiers ont une fâcheuse tendance à pourrir sans traitement… Le 1er numéro de la série présente les différents membres de l’équipe. Deadlock est le Wolverine de l’équipe : sauvage, il a tendance à déchiqueter ceux qui lui tombent sous la main, amis ou ennemis. Fourplay est le muscle de Bloodstrike. Ses 4 bras lui servent tant au combat rapproché que dans les fusillades. Tag, un personnage initialement créé pour les Nouveaux Mutants, peut paralyser ses ennemis d’un toucher. Enfin, la massive armure de Shogun sert à la fois d’arme d’assaut et de transport à ses équipiers.

 

Blood Borthers Brigade
(image ® Image Comics)

 

Frères de sang

La série Bloodstrike commence sa parution en 1993. Après un numéro d’introduction, Bloodstrike reçoit sa 1re mission d’importance : neutraliser le groupe de surhumains Brigade mené par l’antihéros Battlestone, le frère de Cabbot. Bloodstrike frappe au moment où Brigade est sur le point de se dissoudre. Cette attaque est violente et plusieurs membres de Brigade sont tués ou grièvement blessés. L’affrontement culmine en un face à face entre les frères ennemis, Cabbot et Battlestone. Le combat révèle que, comme son frère, Battlestone a été soumis au processus Born Again. Battlestone finit par l’emporter en menaçant de révéler l’existence du projet Born Again au grand public. Un crossover entre les séries Bloodstrike et Brigade, signé Rob Liefeld au scénario. L’histoire sert surtout à mettre en avant l’ultraviolence des missions de Bloodstrike. Elle dispense également un avant-goût des problèmes personnels qui séparent les 2 frères.

 

Combat contre Supreme
(image ® Image Comics)

 

Des revers successifs

Au retour de l’affrontement contre Brigade, Deadlock se montre de plus en plus instable. En effet, il semble montrer des signes de schizophrénie. Bientôt, il attaque Cabbot qui l’expédie tout droit à l’hôpital. Peu après, Bloodstrike reçoit l’ordre de neutraliser Supreme. Lors de sa création, Supreme est un fanatique religieux prompt à utiliser ses pouvoirs pour détruire ceux qu’il considère comme des abominations. Autant dire que des superhéros morts-vivants tombent parfaitement dans sa définition. Le combat est une boucherie. Fourplay y perd plusieurs de ses membres, et Cabbot est énucléé puis éviscéré. Pendant que le projet Born Again reconstruit les cadavres et les ranime, ce nouvel échec conduit à un changement de direction. Cabbot perd ainsi la direction de l’équipe au profit de Chapel, membre de Youngblood et assassin de Al Simmons, alias Spawn. En effet, on vient de le diagnostiquer positif au HIV. Plus question de le mettre en avant avec les Youngbloods ! Bloodstrike lui sert donc de placard, et il a beaucoup de mal à mettre Cabbot et le reste de l’équipe au pas. De son côté, Tag viole un homme en le paralysant et en lui dévoilant son corps en décomposition. Au réveil, sa victime montre des signes physiques inquiétants… Une période que j’ai détestée pour sa violence et sa gratuité, pourtant signée par un auteur que j’aime bien, Keith Giffen !

 

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(image © Marvel Comics et Image Comics)

 

La suite ? Tout de suite !




A propos JB 198 Articles
Lecteur de comics depuis 30 ans, pinailleur Marvel, râleur DC et nostalgique des séries Valiant des années 90.