Bloodstrike : le comics qui ne voulait pas mourir

(image ® Image Comics)

 

Dernière ligne droite ?

Après la révélation de l’identité de Bloodstrike et les événements d’un nouveau crossover, Extreme Sacrifice, Mars Gunther doit prendre la fuite. Un nommé Lucas Solomon le remplace à la tête du projet. Sa 1re mission pour Bloodstrike : traquer son prédécesseur, sous peine de voir Athéna et Bailout exécutées pour trahison. Cabbot découvre un Mars Gunther visiblement perturbé et incohérent. Cependant, celui-ci le conduit à des caissons contenant les corps ranimés de son ancienne équipe. Le retour de Tag, Fourplay et Deadlock est opportun. En effet, une nouvelle menace apparaît lorsqu’une dizaine de prisonniers s’évadent d’une prison pour surhumains. Parmi eux, Epiphany part en quête d’un artefact capable de décupler ses pouvoirs déjà considérables. Une fois qu’elle l’a en sa possession, elle peut désintégrer ses ennemis d’une simple pensée. Lors d’un ultime combat, elle tue notamment Fourplay. Tag explose sous l’effet du traitement instable qui l’a ramenée à la vie. Deadlock se sacrifie pour détruire l’artefact. Sans ses 1ers équipiers, Cabbot part dans une quête identitaire. Avec Bloodstrike n°22 en mai 1995, c’est la fin de la série alors écrite par Robert Napton et Karl Alstaetter. En effet, si la dernière page nous promet les n°23, 24 et 26 en automne de cette année, ceux-ci restent inédits… pour l’instant.

 

Cabbot: Bloodhunter
(image ® Maximum Press)

 

Histoires sans fins

Parlons miniséries. Plusieurs titres en lien avec Cabbot Stone sont lancées par Extreme Studio sans parvenir à une conclusion. Operation Knightstrike ouvre le bal bien avant la fin de Bloodstrike. Cette série suit une unité d’élite qui comprend Battlestone, Al Simmons et Chapel avant que ceux-ci ne deviennent des héros costumés. L’équipe doit infiltrer un laboratoire au Moyen Orient, qui détient un surhomme porteur du Nu Gene. A la surprise de Battlestone, lui-même captif, la dernière page du n°3 révèle qu’il s’agit de Cabbot Stone. Et… pas de numéro suivant. Pourtant, un autre titre vient apporter une conclusion : Bloodstrike: Assassin. Dans le présent, Cabbot profite d’une mission pour se rappeler de l’Opération Knightsrike et régler quelques comptes. Les numéros suivants de cette série voient notre antihéros poursuivre Lucas Solomon qui a tenté de le tuer, lui et ses équipières. Bailout, Athéna et Bloodstrike finissent par acculer Solomon dans le dernier numéro et… Pas de fin, à nouveau. Puis nous avons un dernier titre : Cabbot: Bloodhunter, écrit par Rick Veitch, collaborateur d’Alan Moore. Cabbot est de retour dans les cuves de réanimation de Born Again. Cependant, la nouvelle administration compte se débarrasser des squelettes dans le placard  (enfin, héros zombies, dans le cas présent.) Au moment où les scientifiques vont désactiver sa cuve, Cabbot s’en extirpe encore décharné et en déclarant qu’il veut vivre. La série est annulée après le 1er et unique numéro, mais les pages du numéro suivant sont publiés dans le titre Supreme: The New Adventures d’Alan Moore. Nous sommes alors en mars 1997.

 

Nouvelle équipe par Tim Seeley
(image ® Image Comics)

 

Premier retour

2012 est l’année de la renaissance des titres Extreme Studio. 20 ans après le début des années 90, l’heure est à la nostalgie. Des auteurs reprennent notamment Glory ou Prophet, 2 créations de Rob Liefeld. C’est l’auteur Tim Seeley (Revival, Grayson) qui s’occupe de la série Bloodstrike en poursuivant la numérotation d’origine, des n°26 à 33. On découvre un Cabbot de retour dans le giron de Born Again. Une psychiatre tente d’évaluer son équilibre mental. Mais Cabbot lui fait part de son sentiment nihiliste. En effet, il a consacré sa vie à racheter la violence de son père et de son frère, jusqu’au jour où il est mort en prenant une balle pour sauver la vie d’un autre. Depuis, Cabbot est convaincu qu’il n’y a ni bien  ni mal, ni ciel ni enfer. Cependant, lors d’une mission, Cabbot semble trouver la paix et l’espoir. En son absence, le nouveau directeur corrompu de Born Again ranime de nouveaux agents qu’il forme à l’image de Tag, Fourplay, Deadlock et Shogun. Sans être aussi révolutionnaire que les relances de Glory et Prophet, cette reprise du titre retourne les clichés des années 90 et montre les conséquences de la violence sans retenue de Bloodstrike. Séquelles psychologiques des héros ranimés, meurtre accidentel, apathie… Le n°33, dernier du run de Tim Seeley, se termine par une page promo pour le n° suivant, réalisé par Rob Liefeld et en vente en janvier 2013. Pourtant, aucune trace d’une suite pendant 2 ans.

 

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nous sommes les nouveaux mutants
(image ® Marvel Comics)

 

La suite ? Tout de suite !




A propos JB 198 Articles
Lecteur de comics depuis 30 ans, pinailleur Marvel, râleur DC et nostalgique des séries Valiant des années 90.