
En 1992, Rob Liefeld fait la nique à Marvel Comics et lance sa nouvelle série chez Image Comics, qu’il a cofondé avec d’autres jeunes vedettes. Son nom ? Youngblood.
■ par Stéphane Le Troëdec

Printemps 1992, Rob Liefeld lance avec Extreme Studios, son label chez Image Comics, le titre Youngblood. Il est alors au sommet de sa carrière sur le comics X-Force, qu’il dessinera jusqu’au numéro 12 en juillet 1992. En réalité, Youngblood est un concept qu’il a imaginé au milieu des années 80. Il l’a déjà vendu en 1987 au petit éditeur Magaton Comics. Cinq ans après, alors qu’il est aux commandes de son studio et de son titre, et au sommet des ventes, il reprend son idée. Pour faire simple, Youngblood est une équipe de superhéros réunie par le gouvernement des États-Unis. Ce 1er épisode de Youngblood se divise en 2 parties, consacrées chacune à une section de l’équipe : la « Away Team » et la « Home Team ». Dans ce 1er épisode de Youngblood, on devine vite que la « Away Team » intervient à l’étranger et que la « Home Team » sur le territoire étatsunien.
À l’assaut du général Kussein !

Commençons par la Youngblood « Away Team ». L’épisode s’ouvre sur un journal télévisé. Le Président annonce l’envoi de « forces spéciales » expérimentées dans les territoires occupés d’Israël pour contrer Kussein, un général irakien, dont le nom nous rappelle celui de Saddam Hussein. Rappelons que cet épisode a été publié en 1992. Focus sur le terrain des opérations au Moyen Orient : ces forces spéciales sont en réalité une équipe de soldats disposant de superpouvoirs. Nous faisons donc la connaissance de ces nouveaux personnages : Sentinel le leader en armure, le sauvage Cougar, Psi-Fire, Brahma, Combat et Riptide. Et ils sont venus en découdre avec Kussein lui-même.
Oops, I did it again !

Très vite, il semble évident que les soldats et les tanks de Kussein ne font pas le poids. Pour être honnête, ils se font balayer. Tout au plus, il y a bien un soldat en armure de combat qui donne un peu de fil à retordre à Cougar et Combat. Mais bientôt, quand ils tiennent enfin Kussein, Psi-Fire prend un peu trop son rôle à cœur : il fait exploser la tête du général devant ses collègues. Ceux-ci ne semblent pas si surpris de ce pétage de plomb, voire un peu blasés. En effet, Psi-Fire ait déjà craqué ainsi par le passé. La dernière page est une reproduction de la une de US Today expliquant que le tyran irakien s’est suicidé en dégoupillant une grenade avec les dents (hum). Bref, la vérité est dissimulée au grand public. On nous cache tout, on nous dit rien.

La suite ? Tout de suite !