East of West : une superbe réédition pour la science-fiction post-apo de Jonathan Hickman et Nick Dragotta

East of West Hickman comics
(image © Urban Comics, Image Comics)

Urban Comics réédite East of West de Jonathan Hickman et Nick Dragotta, une série qui mérite véritablement le détour, dans un grand format qui permet d’apprécier encore plus cette saga de science-fiction originale et envoutante !
par Doop

 

East of West
(Image : © Hickman, Dragotta, Martin, Image Comics, Urban)

 

Un nouvel écrin pour une nouvelle lecture

East of West est une série publiée par Image Comics aux États-Unis et traduite en France par Urban Comics en 9 tomes. La série étant désormais terminée, l’éditeur français nous fait le plaisir de retrouver lintégralité d’East of West en 3 gros albums, avec un format plus grand, semblable à celui des bandes dessinées européennes classiques, chacun contenant 3 tomes de la version précédente. Et la 1re impression n’est pas trompeuse : cest vraiment un très beau bouquin ! La tranche est différente des tranches Urban classiques et le format s’adapte parfaitement aux dessins. De plus, avoir une quinzaine d’épisodes est vraiment avantageux pour la lecture d’East of West dans la mesure où l’on a désormais lors d’une seule lecture différents éléments qui permettent une meilleure compréhension du récit. Et avec Jonathan Hickman, un scénariste habitué des histoires assez complexes et très construites, voire hermétiques, c’est plutôt une bonne idée, même si East of West est certainement l’histoire de Jonathan Hickman la plus linéaire et la plus compréhensible dentre toutes.

 

East of West
(Image : © Hickman, Dragotta, Martin, Image Comics)

 

Une prophétie, quatre cavaliers, une apocalypse

East of West est une uchronie, c’est-à-dire qu’il y a eu un évènement dans le temps qui a fait dévier le destin de l’humanité de notre ligne temporelle. Dans le cas de cette histoire, il s’agit de la chute d’une comète et l’éveil de 2 nations durant la Guerre de sécession aux États-Unis. Depuis, lhistoire du monde a totalement été modifiée et nous voici donc en 2064, avec une Amérique désormais divisée en 7 nations totalement désunies. On y trouve la république du Texas, le Royaume de la Nouvelle Orléans, La nation indienne infinie et même une république populaire d’Amérique dirigée par un descendant de Mao ! Toutes ces nations se regroupent et se sont bâties autour dune prophétie annonçant la fin du monde. Et il semblerait que celle-ci soit plus proche que prévu ! Alors que seulement 3 des cavaliers de l’apocalypse renaissent de leurs cendres, le 4e, la Mort, continue de vivre son existence, à la recherche de plusieurs éléments de sa vie passée. Conflits politiques, univers futuriste, récit apocalyptique, il fallait bien toute la technicité d’un Jonathan Hickman pour nous entraîner sans problème dans ce récit finalement très réussi et plutôt accessible !

 

East of West Hickman comics
(image © Urban Comics, Image Comics)

 

Linéaire et compréhensible

Sincèrement, il faut que je vous avoue que j’avais commencé la lecture d’East of West il y a plusieurs années en VO. Et que je navais pas réussi à finir le 1er tome ! Intrigue trop complexe, trop de détails, je n’étais pas arrivé à entrer dans l’univers de Jonathan Hickman et de Nick Derrington. J’avais donc laissé tomber et m’étais totalement désintéressé de la série. Mais souvent, avec le temps, avec un peu plus de disponibilité, les avis changent, et jai dévoré ce volume, pourtant conséquent puisqu’il contient plus de 400 pages, en à peine 2 jours ! Peut-être à cause de ce grand format, de cette version intégrale. Parce que finalement, c’est beaucoup moins complexe que ce dont je me rappelais, et qu’on est rapidement happé par le récit, fort et puissant. De plus, même si effectivement il y a beaucoup de personnages, beaucoup de territoires et de nations, Jonathan Hickman réussit le tour de force de les distinguer assez rapidement et de manière très naturelle. Nous avons bien évidemment en fin de volume une description de tous ces territoires, mais je n’ai pas eu besoin de m’y référer constamment pour savoir qui était qui ! Les concepts et les personnages sont suffisamment développés pour pouvoir comprendre les tenants et les aboutissants de toutes ces intrigues au fil de la lecture, sans avoir à l’interrompre constamment. Et c’est bien évidemment l’une des qualités principales de East of West ! (suite de l’article page suivante)

 

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Jonathan Hickman
(image © Marvel Comics, Image Comics)




A propos Doop 374 Articles
Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.