Dark Nights : Death Metal n°4

Death Metal 4

Cet article consacré à Dark Nights : Death Metal n°4 fait partie de la chronologie DC Comics de l’année 2020.

Titre VO : –

Titre VF : –

Parution VO : 13 octobre 2020

Crédits :

Scott Snyder (Scénario)

Greg Capullo (Dessin)

Jonathan Glapion (Encrage)

FCO Placsencia (Couleurs)

Parution VF : album Batman Death Metal n°2 paru chez Urban Comics

Résumé et notes de lecture :

Batman, Superman et Wonder Woman dans les mondes en Crise

Death Metal, 4e épisode. Le problème d’écrire cette saga avec autant d’épisodes annexes importants, c’est qu’il faut résumer ces épisodes annexes dans le tronçon principal. Annexe n’est d’ailleurs peut-être pas le bon mot : je devrais parler d’épisodes périphériques. Bref, Scott Snyder passe ici un temps non négligeable à nous résumer ce qu’il s’est passé dans Trinity Crisis, Speed Metal et Multiverse’s End. Pendant que leurs alliés allaient accomplir leurs missions de la plus haute importance, Superman, Batman et Wonder se sont rendus dans des mondes en Crise afin de couper Perpétua de cette source d’énergie. Manque de chance pour eux, ils pensaient tomber sur des mondes correspondant à leurs souvenirs de ces aventures. Hélas pour eux, ils constatent chacun que dans les 3 univers, les héros DC ont tous perdu ! Sur la Crise des Terres Infinis, l’Anti-Monitor a vaincu tous ses adversaires. Sur la Crise Finale, un Darkseid millénaire règne en maitre au grand damne de Superman.

La trahison de Superboy Prime

De son côté, Wonder Woman a rejoint la Crise Infinie où c’est Superboy Prime qui mène la danse. Pire encore : il a négocié une trêve : en échange de la vie de Wonder Woman, le Batman qui rit accepte d’épargner le monde de Superboy Prime. Dans l’esprit dérangé du supervilain, son monde sera l’ultime refuge d’une poignée de héros, dans leur version canonique représentant l’essence même des personnages.

La Créature du Marais, Harley Quinn et Jonah Hex face au Roi Robin

Du côté de Castle Bat, la Créature du Marais, Harley Quinn et Jonah Hex affrontent toujours le Roi Robin. Jonah Hex n’était-il pas censé être mort ? Pas tout à fait, puisque le Roi Robin prend un malin plaisir à torturer ce qu’il en reste (« J’aime à croire qu’il reste toujours quelque chose à faire souffrir »). Le Roi Robin explique à Harley pourquoi selon lui il n’existe pas de Harley qui rit : elle serait bien plus malfaisante que le Joker lui-même !

Une ultime diatribe pour sauver le Multivers

Retour sur la Crise Infinie. Superboy Prime s’apprête à anéantir les boites-Alfred et à rediriger l’énergie vers le Batman qui rit. Le compte à rebours est lancé. Dans les ultimes secondes, Wonder Woman se lance dans une diatribe pour convaincre Prime qu’ils peuvent encore vaincre le Batman qui rit. Sur le fil, elle y parvient quand elle lui rappelle que Superman n’abandonne jamais et qu’il espère toujours le meilleur.

Le Batman qui rit est plus fort que tout !

Superman, Batman et Wonder Woman quittent les mondes des Crises avec Superboy Prime comme nouvel allié. Ils libèrent l’énergie des crises sur le fauteuil Mobius afin de booster Flash quand… rien ne se passe comme prévu ! Le Batman qui rit surgit pour expliquer qu’il avait anticipé leur ruse : il a truqué le fauteuil Mobius à leur insu pour qu’il redirige toute énergie vers lui. Grâce aux superhéros, le Batman qui rit est maintenant suffisamment puissant pour recréer le Multivers à son image, un multivers qui se limite dorénavant à seulement 52 univers !

Impression

Depuis le début de leur collaboration sur Batman, Scott Snyder doit beaucoup à Greg Capullo qui a toujours réussi à tirer quelque chose des concepts du scénariste. C’est un peu moins évident sur les dernières années de leur travail, mais ici, encore une fois, l’épisode fonctionne encore grâce à Capullo. Scott Snyder joue à nouveau sur l’idée que tout est foutu : les derniers épisodes laissaient entrapercevoir de l’espoir, et bam ! on comprend que le Batman qui rit avait tout prévu. À la fin de l’épisode la tension est à son comble et on voit mal dorénavant comment les superhéros DC pourraient s’en tirer (mais bon, hein, on n’est pas dupe non plus). À noter la jolie déclaration de Wonder Woman pour tenter de convaincre Superboy Prime, qui vaut à elle seule la lecture de l’épisode :

« Le monde n’est plus ce qu’il était, mais c’est parce que la seule constante qui tienne, c’est le changement. Être vivant, c’est faire partie d’un système connecté qui change sans cesse. La matière est en mouvement constant. La vie est un cycle éternel. C’est triste et c’est dur. Mais la réponse à ça n’est pas de tout contrôler par l’anti-vie et de tout détruire par l’anti-matière. La réponse n’est pas d’empêcher le changement. Nous devons l’accepter. L’embrasser tout en restant fidèle à nous-mêmes. On a l’air différents. Les défis qu’on relève sont plus sombres. Mais nous portons toujours l’espoir en nous. En chacun de nous. (…) Le voilà, l’idéal, Prime, le seul qui vaille ». ■




A propos Stéphane Le Troëdec 628 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.