![europa-critique-batman-et-le-joker-allies-pour-survivre-recit-complet-batman-8 Europa : Batman et le Joker alliés pour survivre ! [critique de Récit complet Batman n°8]](https://topcomics.fr/wp-content/uploads/2018/09/europa-critique-batman-et-le-joker-allies-pour-survivre-recit-complet-batman-8.jpg)
Course contre la montre pour le Chevalier noir et le Joker dans Batman – Europa ! Un récit complet intemporel aux dessins soignés.
■ par Stéphane Le Troëdec
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Après un combat contre Killer Croc qu’il remporte de justesse, Batman doit se rendre à l’évidence : quelque chose ne va pas ! Un examen médical révèle la terrible vérité : Batman a été empoisonné par Colossus, un virus biologique complexe. Dans une semaine, il sera mort s’il ne trouve pas de vaccin ! L’enquête de Batman pour retrouver l’origine du virus le conduit à Berlin. Il y croise la route de son ennemi juré, le Joker. Dans un 1er temps, Batman est persuadé que le Clown du Crime est derrière cette affaire. Mais le Joker est lui aussi infecté par une variante du virus. Les 2 ennemis vont devoir s’allier pour survivre…
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Bons baisers d’Europe
Soyons clair : personne ne peut croire un seul instant que Batman et le Joker vont mourir d’un virus. Du coup, le suspens de Batman – Europa tient plus dans la manière dont les auteurs vont emballer ce périple européen que dans sa finalité. Car ici, l’objectif est évidemment de déménager temporairement Batman de Gotham City et de le faire évoluer dans 4 grandes villes européennes : Berlin, Paris, Prague et Rome. Le risque de ce genre de projet « touristique », c’est de tomber dans l’effet carte postale, de livrer une suite d’images d’épinale. Europa n’échappe malheureusement pas à ce défaut récurrent dans les comics dès qu’il s’agit de délocaliser l’action dans un pays étranger. Par exemple, les scénariste Matteo Casali et Brian Azzarello insistent lourdement sur Berlin et son passé lié à la Seconde Guerre mondiale.
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Alliance forcée entre Batman et le Joker
Un des centres d’intérêt de Batman – Europa, c’est l’alliance forcée entre Batman et le Joker. Voici ces 2 adversaires de toujours placés de force dans le même camp et obligés de coopérer s’ils veulent survivre. Une méthode certes un brin grossière, mais efficace dans le cadre de ce récit complet. L’occasion aussi pour Casali et Azzarello d’insister sur les différences de méthodes, mais aussi sur leur complémentarité inattendue dans cette enquête. Là où Batman ne peut pas aller, le Joker peut très bien avoir ses entrées. Pour exemple, cette secte démente d’adorateurs du Joker qui hantent les Catacombes de Paris. Une notion de complémentarité que Casali et Brian Azzarello poussent assez loin dans une ultime conclusion qui fait référence à un des récits classiques de Batman.
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À chaque ville son artiste
Dans Batman – Europa, chaque épisode est dessiné par un artiste différent. En gros, à chacun sa ville ! Le tout avec un certain cachet graphique, puisqu’il suffit de feuilleter ce hors-série pour comprendre qu’on a globalement affaire à des dessins recherchés. Jim Lee ouvre l’histoire dans un style qui rappelle ce qu’il faisait sur certaines planches de Batman : Silence, c’est-à-dire sans encrage et donc sans Scott Williams, son encreur habituel depuis des décennies. Son style est plus brut, plus lâché, et j’avoue que n’étant pas fan de Jim Lee, j’ai trouvé son épisode réussi. Les 3 autres épisodes ont un rendu plus éloignés des comics habituels, et plus proches de la peinture, ce qui donne un côté élégant à l’ensemble. Mention spéciale à Diego Latorre, chargé du passage à Paris. L’artiste livre des planches qui rappellent celles de Dave McKean, avec parfois un petit effet 3D malheureusement pas des plus réussis. ■