10 events COMPLÈTEMENT FOUS où les scénaristes et les dessinateurs de comics ont relevé le défi !

Pulp Heroes

Pulp Heroes Green Lantern John Carter Warlord
(image : © DCComics)

Dans les années 80 et 90, Marvel et DC Comics ont pris l’habitude de donner une cohérence à leurs annuals. Chez Marvel Comics, cela se traduit généralement par des crossovers comme Atlantis Attacks, Evolutionary War ou des histoires croisées limitées à 3 ou 4 séries. Si DC Comics a parfois fait de même avec Eclipso : The Darkness Within ou Bloodlines, l’éditeur s’est par la suite orienté vers une unité thématique entre ses annuals. En fonction des années, les annuals ont proposé des récits Année Un des personnages, des Elseworlds ou encore les Legends of a dead Earth, qui explorent l’héritage de chaque superhéros des siècles après leur disparition. Mais la thématique que j’ai trouvée la plus originale est Pulp Heroes, qui touche les annuals de 1997. Le défi pour les auteurs est d’écrire l’annual à la manière d’un récit pulp. Il peut s’agir d’un polar, d’un récit d’aventures, d’heroic fantasy ou encore de western, sans pour autant utiliser un monde alternatif. Le Green Lantern de l’époque se retrouve ainsi dans un planet opera très proche des aventures de John Carter. Robin affronte les Trigger Twins dans un duel évoquant les westerns. Les couvertures des annuals reprennent le style des magazines pulp tels que Weird Tales, Astounding Stories et autres Startling Stories.

 

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Fantôme du Bengale The Phantom
(image © Dynamite)

 

 

Batman Dies !

Batman Dies
(image : © DC Comics)

Sur les titres liés à Batman publiés en février 2001, les lecteurs ont été surpris de voir la mention « This Issue : Batman Dies ! », soit « Dans ce numéro : Batman meurt ! » Cette initiative rend hommage aux publications de l’Âge d’argent, dont les couvertures fonctionnaient souvent sur un effet choc. En effet, nombre de couvertures de cette époque annoncent la mort ou la trahison d’un personnage principal. Elles exagèrent généralement le véritable contenu du message lorsque l’annonce n’est pas purement mensongère ! Ce mois spécial est l’occasion d’un moment de détente avant le crossover Officer Down où Jim Gordon sera grièvement blessé et devra prendre sa retraite. Comment les numéros justifient-ils cette tagline ? Les ennemis de Batman imaginent simplement la mort de Batman. Dans Batgirl n°11, l’assassin David Cain embellit ainsi son affrontement contre Batman. Catwoman rêve également qu’elle décapite Batman lorsqu’il l’abandonne après leur mariage dans Nightwing n°52. Robin n°85 illustre en une page les fantasmes de meurtre du Joker qui assassine plusieurs versions de Batman, de celle du dessin-animé au Batman vampire.

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Batman contre Hulk
(image © DC Comics Marvel Comics)

 

Birthquake

Eternal Warrior Birthquake Valiant
(image © Valiant Comics)

La 1re itération de Valiant Comics est l’une des maisons d’édition de comics majeures durant les années 90. Après son reboot des titres Gold Key, ses personnages originaux comme Archer et Armstrong et un crossover à succès, Unity, Valiant Comics est porté par son succès. C’est la grande époque de la spéculation. Les acheteurs pensent ainsi que les 1ers numéros de personnages appelés à devenir importants se revendront à 10 fois leur prix à l’avenir. Mais cette bulle de spéculation s’apprête à exploser. Le crossover Deathmate entre Image Comics et Valiant voit le jour dans ce contexte. Les retards pris par Image Comics pour rendre leur copie de ce crossover s’avèrent en effet désastreux pour Valiant Comics. La perte de confiance des lecteurs a fait chuter les chiffres de vente. C’est alors que le créancier majeur de Valiant Comics, Triumph Capital, a souhaité récupérer son investissement. Valiant Comics a alors cherché un nouveau propriétaire, Acclaim, surtout connu pour ses jeux vidéos. Pour satisfaire Acclaim, Valiant Comics annule 8 de ses titres et annonce un retool de ses séries restantes sous le nom de Birthquake. Birthquake voit en effet le remplacement des équipes créatives par de grands noms : Dan Jurgens, Tim Truman, Ron Marz ou encore John Ostrander. Les séries changent parfois complètement d’orientation. Ainsi, Solar s’exile dans l’espace pour créer une nouvelle Terre. De son côté, Aric voit mourir tous ses alliés dans les numéros Birthquake de X-O Manowar. Valiant recrute ces nouveaux auteurs à coup de grands chèques et les séries deviennent bimensuelles. Mais les ventes ne permettent pas de recouper les dépenses. Acclaim finit par absorber complètement Valiant Comics. C’est alors la naissance d’Acclaim Comics, qui reboote entièrement l’univers des héros Valiant.  ■

 

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(image © Wildstorm, Dynamite, Red Anvil)

 




A propos JB 198 Articles
Lecteur de comics depuis 30 ans, pinailleur Marvel, râleur DC et nostalgique des séries Valiant des années 90.