Qui est le Joker ? Les vraies origines du Clown Prince du Crime !

Danse macabre

(image © DC Comics)

Dans les comics, rien ne se perd, tout se transforme. La 1re identité masquée du Joker change de propriétaire : ironiquement, c’est Jason Todd ressuscité qui se renomme Red Hood. Dans Batman RIP, Grant Morrison reprend le personnage du Joker qu’il a déjà traité dans Arkham Asylum. Toujours plus manipulateur, le Prince du Crime manipule et terrorise les membres du Gant Noir, un groupe de nantis cherchant à anéantir Batman. Par la suite, il s’attaque au fils de Bruce Wayne, Damian, en usurpant l’identité du romancier Oberon Sexton.

 

 

La période Scott Snyder

Scott Snyder Greg Capullo
(image © DC Comics)

En 2011, les séries Batman, Detective Comics, Batman & Robin et Batman : The Dark Knight redémarre à zéro. Pour le Joker, c’est le début d’une « mue » effroyable opérée par Tony Daniel dans la dernière image de Detective Comics n°1. Un nouveau supervilain, le Taxidermiste, découpe au scalpel le visage du Joker ! On retrouve le faciès sanguinolent accroché au mur de la cellule du Joker à l’asile d’Arkham. Le personnage disparait un temps, se fait oublier. Mais de tout le monde : Scott Snyder et Greg Capullo le convoquent dans Le Deuil de la Famille. Le Joker se prend pour le bouffon du roi de Gotham. Il commence par récupérer son scalp hideux au commissariat de Gotham pour se l’accrocher sur ses cicatrices. Puis, déguisé en mécanicien, il entend « réparer » Batman en le débarrassant de ses alliés et amis, dont Alfred, le fidèle majordome. Le Joker porte un coup grave : le doute ronge les relations entre les membres de la « Batfamily ». Dans une saga suivante, L’An Zéro, Scott Snyder remonte le temps pour proposer une relecture de la période Red Hood. Dans Endgame, le Joker prend carrément le contrôle de la Justice League !

 

 

Le Batman qui Rit et le White Knight

Batman qui rit
(image © DC Comics)

En 2017, la star montante Sean Murphy livre son interprétation du combat perpétuel entre le Joker et Batman. Dans White Knight, situé dans une autre continuité que l’univers DC classique, Murphy inverse les rôles : Batman est le méchant et le Joker le gentil (idée qui rappelle, soit dit en passant, Countdown to Final Crisis n°32). Encore plus rusé qu’à l’accoutumé, le Joker emploie la politique pour s’attirer les bonnes grâces des habitants de Gotham. Le scénario tisse des liens avec le film Batman de Burton en empruntant le nom de Jack Napier et Batman & Robin. Autre univers, autre vision… il fallait bien que ça arrive un jour : la fusion entre Batman et le Joker ! Sur la Terre-22 du multivers DC, Batman a vaincu le Joker. Mais la victoire a un gout particulièrement amer : dans un ultime geste dément, le Prince du Crime contamine Batman avec une nanotoxine ! Le résultat ? Le Batman qui rit, soit la démence du Joker alliée au sens tactique du Dark Knight. Bref, un des ennemis potentiellement les plus dangereux de Batman. Pour preuve : le Batman qui Rit a massacré la Justice League de la Terre-22 où il règne en maitre absolu. Jusqu’à ce que Barbatos lui propose d’envahir notre réalité dans Batman Metal. Version ultime du Joker et de Batman (pour le moment), le Batman qui Rit est le résultat logique de près de 80 années de conflit entre le Joker et son meilleur ennemi. ■

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(image © DC Comics)




A propos Stéphane Le Troëdec 628 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.