Martian Manhunter Identity : retour sur le passé de John Jones dans un comics original et différent

Martian Manhunter Identity
(image © DC Comics)

Minisérie auto-contenue, Martian Manhunter Identity nous raconte les 1res années de John Johns sur Terre en tant que détective. Mais nous dévoile aussi des pans inédits de son passé sur Mars. Un comics plutôt réussi et une réinvention du personnage avec des dessins très originaux.
■ par Doop

 

Martian Manhunter Identity
(image : © DC Comics)

 

Mais qui a tué la famille Addams ?

J’onn J’onzz, un officier de police assez corrompu sur Mars, se voit offrir sur Terre une nouvelle chance. Il est temps pour lui de se repentir et de laisser derrière lui la mort de tous ses compatriotes après l’attaque d’un virus télépathique dont il a pu réchapper. Ayant pris sur Terre l’identité du détective John Jones, le voici sur une nouvelle enquête avec sa coéquipière Diane, une femme forte dont les préférences sexuelles l’ont menée tout droit vers une voie de garage. Les deux détectives sont appelés au domicile de la famille Addams, ou le père et la mère ont été sauvagement assassinés. La fille Ashley et le chien de la famille sont introuvables. Alors qu’il étudie les résidus psychiques de la pièce, J’onn est assailli par des flashbacks télépathiques qui lui font revivre ses pires moments sur Mars. C’est une certitude, ce crime est totalement différent d’un simple meurtre. Une menace issue du passé de J’onn est prête à refaire surface et pourrait bien mettre le sort de l’humanité en danger. J’onn devra affronter ses pires peurs et se regarder en face s’il veut retrouver Ashley saine et sauve.

 

 

Martian Manhunter Identity
(image : © DC Comics)

 

Une tâche difficile mais bien menée

Lorsqu’on y réfléchit bien, c’est assez difficile de proposer quelque chose de nouveau sur le Limier Martien. La plupart des séries ou des miniséries précédentes sur le personnage étaient en effet des réussites. On pense à la série régulière de John Ostrander et Tom Mandrake voire même à la série de A. J. Lieberman et Al Barrionuevo, qui fonctionnaient parfaitement mais qui sont encore inédites en France. Le personnage a connu tant d’incarnations différentes, que se soit en comics ou à la télévision qu’il semblait difficile de faire preuve d’un peu de nouveauté. Et pourtant le scénariste Steve Orlando y arrive très bien. Nous sommes définitivement dans une sorte de Martian Manhunter Year One puisque l’on y découvre une nouvelle version des origines du personnage. Nouvelles origines qui restent toutefois fidèles à celles des années 60. Le tour de force de Steve Orlando c’est d’arriver à mêler des éléments du personnage que l’on connaît déjà (la mort de sa famille, sa peur du feu et des flammes) et à les étoffer en y rajoutant beaucoup d’histoire. Comme par exemple ce virus télépathique qui conduit à la disparition du peuple martien. Le thème de l’histoire est aussi totalement centré sur l’identité et la confrontation entre la partie extraterrestre de J’onn J’onzz et les humains qui l’entourent. En faisant revenir une menace issue du passé, Steve Orlando relance le personnage pour les années à venir. En l’ancrant totalement non pas dans l’univers DC (il n’y a quasiment aucune référence à l’univers super-héroïque) mais dans une humanité et une personnalité vraiment bien développée. Steve Orlando propose une réelle nouveauté et dresse un portrait beaucoup plus sombre du héros que ce que l’on peut voir habituellement. Sur ce point c’est une réussite car cela donne de nouvelles aspérités à un personnage souvent trop lisse et trop 1er degré. (suite de l’article page suivante)

 

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(image © DC Comics)

 

La suite ? Tout de suite !




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Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.