Après s’être intéressé à la forme de Marvel Heroes, intéressons-nous maintenant à chacune des 4 séries contenues dans ce volume ! Et on commence naturellement par Secret Warriors, la série qui ouvre le magazine. Et malheureusement, la qualité n’est pas vraiment au rendez-vous. Explications.
Secret Warriors, ou quand des Inhumains luttent clandestinement contre Hydra
Secret Warriors raconte l’histoire d’une équipe dirigée par Daisy Johnson, une ancienne recrue de Nick Fury qui a même dirigé un moment le SHIELD. Ce groupe est composé essentiellement de héros inhumains (Miss Marvel, Moon Girl et Enfer) et agit clandestinement contre Hydra et le méchant Captain America. Lors du dernier affrontement entre les mutants et les Inhumains, les X-Men ont capturé un des Secret Warriors et ces équipiers essayent de le délivrer… Comme je l’ai dit plus haut, j’ai eu très peur lorsque, dès la 1ère page, on nous dit que la série est liée au crossover Secret Empire. Rassurez-vous, on peut prendre le train en marche sans trop de difficultés.
Les personnages de Secret Warriors sont sans saveur et l’intrigue superficielle
Avec Secret Warriors, on touche à ce qui semble être le problème récurrent des séries Marvel actuelles. Il n’y a aucun développement des personnages ! Les héros et les héroïnes agissent ou réagissent sans vraiment de motivation. Le scénariste Matthew Rosenberg (que je ne connaissais pas) essaie tant bien que mal de raccrocher les wagons et de donner une unité à l’équipe. Mais les flash-back trop présents ou inutiles. Après ces trois numéros, je ne connais pas plus qu’avant Moon Girl et son dinosaure ! Je n’ai rien appris sur les personnages. Et c’est problématique dans une série qui essaie d’insuffler une dynamique de groupe. Les enjeux restent superficiels. On passe d’une page à l’autre mécaniquement. S’il y a quelques idées sympathiques et si les personnages sont traités de manière trop légère, il n’y a pas d’abomination scénaristique. C’est tout juste moyen.
Des Secret Warriors visuellement bien fades
Moyen, c’est le mot qui définit le mieux la série Secret Warriors. Le dessinateur Javier Garron (que je ne connais pas non plus) livre une prestation quelconque. On peut comparer son trait à celui d’un Paco Medina ou de tout dessinateur Marvel ayant intégré la compagnie depuis 2 ou 3 ans. Il faut le reconnaître, les dessins ne sont pas ratés. Mais ils sont très passe-partout et sans originalité. Je serais incapable de reconnaître et de différencier le dessinateur de 3 ou 4 autres, et ce n’est jamais bon signe. De plus, les scènes de combat sont loin d’être compréhensibles. Il y a toutefois quelques jolies planches comme lors de la rencontre entre le groupe et les X-Men.