Jonathan Hickman poursuit sa relance des X-Men avec le 2e numéro de sa nouvelle série. Focus sur Cyclope et ses 2 enfants, lancés dans l’exploration d’une île exotique et dangereuse… qui n’est pas Krakoa ! Un numéro léger, rempli de nouveaux secrets. Attention spoilers !
■ par Ben Wawe
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Histoire de Summers
Les séries X-Men sont maintenant très liées, et les personnages sont impactés par le destin du Professeur X dans X-Force n°1. Le choc est rude. Cependant Cyclope gère le quotidien et ses menaces. Il emmène Rachel Summers et le jeune Cable dans une mission urgente, pour protéger Krakoa. Une autre ile étrange et inconnue s’approche de celle des mutants, cette nouvelle terre étant remplie de… monstres. Le trio familial enquête, et découvre un endroit similaire à leur nouveau foyer – mais un étonnant garçon vient à eux.
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Arakko, kézako ?
C’est un « High Summoner » (« Invocateur Supérieur », peut-on traduire), issu du peuple qui vit sur cette 2e ile, appelée Arakko. Ce High Summoner est capable de faire apparaitre des monstres démoniaques, inspirés par HP Lovecraft (avec citations directes). Le 1er contact est difficile, car les Summers ne parlent pas la même langue que le jeune homme ; mais la télépathie règle les difficultés. Les mutants comprennent enfin : Arakko rejoint Krakoa car les 2 iles sont « amoureuses ». Elles fusionnent l’une avec l’autre. Le High Summoner reste dans sa zone, a priori entouré par d’autres Summoners de moindre puissance. Il reçoit ensuite la visite d’Apocalypse, qui comprend sa langue. Le garçon est le fils de Guerre, un ancien Cavalier d’Apocalypse. Apocalypse lui annonce qu’il entend protéger autant les enfants de Krakoa que ceux d’Arakko.
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Ton familial et léger
Jonathan Hickman renouvèle le casting de son 2e numéro : exit Tornade, bienvenue Rachel et Cable ; mais Cyclope reste. Scott Summers semble au centre de cette série, une donnée intéressante alors qu’il est confronté ici à ses enfants. L’approche du superhéros est surprenante, avec des blagues et un ton très légers, un peu « déconnants ». Cyclope ne nous a pas habitués à ça, mais ça fonctionne plutôt bien dans un épisode d’exploration exotique. L’humour transparait aussi par Cable, bête et bourrin. Il est plaisant de revoir Rachel, même si elle semble moins expérimentée que d’habitude. Les Summers font bonne impression dans un numéro fluide.
De nouveaux secrets
Dans X-Men n°2, Jonathan Hickman adopte donc une approche sympathique pour l’essentiel du numéro… mais il lâche aussi 3 « bombes ». En 1er, l’existence d’Arakko, ile remplie de monstres et amoureuse. L’idée de faire apparaitre un double opposé (à Krakoa) n’est pas nouvelle, mais l’auteur rajoute ici une idée pertinente à tout le contexte général des X-Men. La 2e bombe concerne les étranges Summoners, qui rappellent Ex Nihilo et Black Swan de ses épisodes Avengers. Leur lien avec des démons amène la série dans le domaine magique, alors que la science-fiction était jusque-là à l’honneur. Enfin, la 3e bombe est bien la mainmise d’Apocalypse sur les secrets des iles, et donc la place grandissante du mutant dans l’organisation générale. Un apport cohérent avec son histoire, et pertinent pour le rôle de superviseur occulte qu’il obtient dans toutes les séries.
Un joli numéro un peu vide
X-Men n°2 apporte donc de nouveaux éléments, et permet de voir une partie de la famille Summers en action ; c’est bien, mais un peu court. On peut toujours interroger l’étrangeté du comportement de Cyclope, trop « léger » pour être vrai. On peut surtout être surpris que cet épisode ne montre « que » cela, alors que Jonathan Hickman nous a habitué à des numéros plus denses. Ses fameuses fiches apportent peu d’informations, et il ne se passe finalement pas grand-chose. Leinil Francis Yu illustre ça efficacement, avec un trait peut-être un peu plus rapide que pour le n°1. Cela reste de bonne facture, pour des dessins qui servent un bon récit, avec de nouveaux secrets… même si l’ensemble laisse un peu sur sa faim ! ■
X-Men n°2 est un comics publié aux États-Unis par Marvel Comics.
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(image © Marvel Comics)
