VENGEANCE ! 10 CLASHES par COMICS interposés qui sont entrés dans L’HISTOIRE !

Guerre ouverte entre Image Comics, Peter David et John Byrne

(image © DC Comics)

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Très vite après sa création, la jeune maison d’édition Image Comics a maille à partir avec Peter David et John Byrne : Todd McFarlane s’offusque des colonnes que rédige Peter David sur Image Comics. Quant à Erik Larsen, il ne cache pas le peu d’estime qu’il porte au Hulk de Peter David même avant son départ de Marvel. Enfin, John Byrne fait comprendre à qui veut l’entendre l’opinion qu’il a sur la qualité des séries Image Comics… En résulte une succession de vacheries entre auteurs ! Un épisode du Hulk de Peter David le voit revêtir une nageoire sur la tête, traitant ainsi Savage Dragon d’ersatz de Hulk. Une case Gen13 n°13b de Jim Lee montre Savage Dragon virer des similis Hulk et Wonder Woman de son nightclub pour manque d’humour. Todd McFarlane nomme Johnny et Peter 2 membres du Klu Klux Klan dans Spawn 30 (John Byrne proposera à Peter David d’intenter avec lui une action en justice contre McFarlane). Erik Larsen invente « Johnny Redbeard », créateur de versions détournées de Superman, de Mis Hulk ou de Namor qui déplorent les sévices que leur fait subir Johnny. Paradoxalement, cette dernière parodie de John Byrne fera date puisqu’Erik Larsen en retirera She Dragon, personnage récurrent de Savage Dragon.
En VF, respectivement dans L’Incroyable Hulk n°26, Gen13 n°10 de Semic et les album Spawn 3 et Savage Dragon de Delcourt


Marville : un pari raté

(image © Marvel Comics)

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Restons sur Peter David : en 2002, le prix au numéro de sa série Captain Marvel augmente de 2,5 $ à 2,75 $ sans qu’on en l’informe. Peter David y voit un manque de confiance de la part de son éditeur Marvel, et imagine l’annulation prochaine du titre. Pour Peter David, cette hausse sonnerait le glas de Captain Marvel. Il adresse à Joe Quesada et Bill Jemas une lettre ouverte dans laquelle il exprime publiquement son incrédulité et son indignation, allant jusqu’à proposer de limiter son salaire à 20,99 $ le numéro. D’abord furieux, Joe Quesada et Bill Jemas proposent à David un pari : sur 3 séries (l’une écrite par David, une seconde par Jemas, la troisième par Ron Zimmerman), celle qui se vendra le mieux sera maintenue au-delà de son 6e numéro. Captain Marvel est donc relancé, Bill Jemas écrit la série Marville et Ron Zimmerman Ultimate Adventures. Très rapidement, il s’avère que le Captain Marvel de David est le gagnant, les chiffres de ventes plaçant sa série 58e des ventes et celle de Jemas 113e. Il faut dire que Marville est une bête étrange : de série parodique très ancrée dans son époque (c’est-à-dire à l’humour déjà incompréhensible quelques années après sa parution), le titre vire au délire métaphysique. Au milieu de tout cela, Bill Jemas tente quelques attaques sur son concurrent, le décrivant comme peu connu (« subtil » rappel des problèmes de ventes de Captain Marvel) ou en le dépeignant dans son récit sous la forme d’un mendiant. Ambiance…
Inédit en VF

 

 

Animal Man : le défouloir de Grant Morrison

(image © DC Comics)

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La série Animal Man de Grant Morrison est peut-être l’exemple le plus marquant de l’influence des aléas de la vie de l’auteur sur celle de son personnage. Grant Morrison lui-même décrit Buddy Baker alias Animal Man comme un héros blond lambda comme il en existe des centaines. Petite particularité tout de même, il a une femme et des enfants. Le personnage est longtemps resté obscur, son titre de gloire étant d’être membre des biens nommés « Forgotten Heroes ». La série de Morrison le fait connaitre pour l’aspect méta textuel qu’il donne à son récit : loin du côté décalé des séries actuelles Deadpool ou Harley Quinn, l’un des épisodes les plus mémorables d’Animal Man, « The Coyote Gospel », montre le destin tragique d’une version à peine déguisée de Vil Coyote. Grant Morrison fait prendre conscience à Buddy qu’il appartient à un comics. Dans le dernier numéro qu’il écrit, Grant Morrison fait rencontrer Animal Man et son auteur. Lorsque Buddy lui demande la raison de tous ses déboires, notamment le massacre de sa famille, Grant Morrison évoque la mort de sa chatte comme une occasion pour lui d’ajouter du pathos dans la série, la souffrance des personnages faisant partie du loisir pour le lecteur. La fin de ce numéro et de ce run voit Grant Morrison faire une fleur à Buddy et lui ramène sa famille.
Inédit en VF

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A propos JB 198 Articles
Lecteur de comics depuis 30 ans, pinailleur Marvel, râleur DC et nostalgique des séries Valiant des années 90.