Detective Comics Vol. 2 (2011) : Le Joker change de peau… littéralement

Avec le New 52, même Detective Comics ; la doyenne des séries DC, celle par qui tout a commencé ; n’a pas échappé au reboot. Et tant qu’à repartir de zéro, autant marquer le coup. Là où d’autres titres s’attardaient sur la Bat-Family et les relations en pagaille de Bruce, Tony Daniel lui, choisit la voie du solo. Un Batman face à lui-même. Et face à son pire cauchemar : le Joker. Parce qu’évidemment, qui dit nouveau départ dit vieille terreur.
Le numéro #1 démarre sans sommation : le Joker trucide joyeusement un pauvre gars pendant que Batman débarque… trop tard. Et comme la police n’est jamais loin, Bruce est obligé de filer illico, histoire d’éviter un malaise diplomatique avec le GCPD. L’enquête progresse via Gordon ; toujours là, fidèle au poste ; qui lui révèle qu’une jeune témoin a balancé la prochaine planque du Joker. Manque de bol, c’était un piège (bah oui), mais Batman finit quand même par le cueillir et le ramener à l’asile d’Arkham. Et là, twist final bien crado : un mystérieux docteur vient littéralement lui arracher le visage. Oui, on parle bien d’une ablation faciale consentie, pour « évoluer ». Ce nouveau look, dérangeant au possible, deviendra l’image du Joker pour les années suivantes. Glauque ? Très. Mémorable ? Complètement.
Batman & Robin Vol. 2 (2011) : Père et fils sous la cape

Avec le New 52, Batman & Robin repart pour un tour ; mais cette fois, avec un angle radicalement différent. Fini les duos recomposés ou les substitutions temporaires : Bruce est de retour, et Damian aussi. Sauf que cette fois, on ne triche plus : c’est officiellement un buddy comic père-fils. Pete Tomasi au scénario, Patrick Gleason au dessin, et ensemble, ils vont réussir un truc que peu de fans pensaient possible : rendre Damian… attachant. Oui, ce môme arrogant, hautain et imbuvable devient petit à petit un personnage qu’on aime suivre. Parce qu’au fond, c’est un gamin paumé qui cherche juste à savoir s’il peut faire confiance à son père.
Le #1 s’ouvre sur une scène choc : un nouveau vilain fait la peau au Batman de Moscou (car oui, avec Batman Incorporated, Bruce avait exporté la franchise façon grande entreprise), et annonce qu’il va venir stopper Bruce lui-même. Ambiance. En parallèle, Bruce emmène Damian dans Crime Alley, pile là où tout a commencé ; pour un pèlerinage en mémoire de Thomas et Martha Wayne. Pas de bol : l’ambiance se tend, les mots dépassent vite la pensée, et on comprend que la cohabitation Wayne-Wayne ne sera pas de tout repos. Plus tard, mission sur le terrain : père et fils tentent d’arrêter un vol dans une centrale nucléaire, sauvent une partie de la ville d’une contamination… mais tombent sur une scène vide. Les voleurs ont disparu. Le mystère s’épaissit, la tension monte, et la relation père-fils… se construit, malgré tout.
