Donny Cates en roue libre
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Dans la fin de Doctor Strange : Damnation (I) je vois surtout l’influence de Donny Cates qui aime particulièrement jouer avec le thème de l’Enfer et de la rédemption. Seulement, Donny Cates a tendance à clore ses histoires en roue libre, laissant libre cours à son imagination débridée. Et franchement, dans Damnation, je ne trouve pas que cela fonctionne. Soit vous partez dans un récit lorgnant sur le côté décalé dû à Las Vegas soit c’est le côté dramatique de l’enfer avec les implications ad hoc qu’il faudrait mettre en avant. L’ensemble est déséquilibré, laissant une impression mitigée. On est en droit de se demander s’il y a réellement un pilote dans l’avion.
Un event centré sur l’univers mystique de Marvel
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À moins que Damnation soit à lire comme un travail de commande imposé dont le seul but est de mettre en avant le pan surnaturel et mystique de l’univers Marvel. Damnation donne l’impression d’avoir pour objectif non avoué le retour du 1er Ghost Rider et les Midnight Sons. Dans tous les cas le résultat n’est pas au rendez-vous et cela malgré l’écriture de 2 pointures que sont Nick Spencer et Donny Cates. Peut être que les séries spin-off comme Doctor Strange, Iron fist et Ben Reilly : Scarlet Spider se révèleront plus intéressantes à l’arrivée. Bien qu’agréable à lire, ce 1er tome de Damnation reste trop anecdotique pour emporter le lecteur et en faire un récit incontournable.
Graphiquement décevant
Aux niveaux des dessins, Doctor Strange : Damnation (I) est assez inégal. Rod Reis s’occupe des chapitre 1 et 4 de la minisérie et rend une excellente copie. Ses personnages sont reconnaissables ; son trait rappelle le style de Bill Sienkiewicz et rend justice à cet affrontement démoniaque. Le dessinateur n’hésite pas à remplir ses cases de différents décors et les effets restent bien rendus par la colorisation. Je ne peux pas en dire autant de Szymon Kudranski. Dans le milieu des comics, l’artiste est connu pour sa rapidité mais ici sa vitesse lui joue des tours. Son trait est méconnaissable, les décors souvent absents et l’absence de profondeur tranche avec l’approche de Rod Reis. À l’arrivée, Szymon Kudranski rend une copie très quelconque. Pratiquement le même commentaire pour Phil Noto, l’artiste du one-shot Damnation : Johnny Blaze – Ghost Rider dont l’approche graphique habituel présente des similitudes graphiques avec Rod Reis. Phil Noto déçoit, guère aidé par une colorisation banale et le scénario indigent de Christopher Sebela. Pour croquer l’Enfer et ses différents cercles, l’artiste opte pour un trait très en rondeur et gagne en lisibilité. Mais, l’Enfer mérite plus de folie et de soufre, précisément ce que Phil Noto ne parvient jamais à croquer. ■
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Doctor Strange, Damnation (I) est un comics publié en France chez Panini Comics.