Doctor Strange, Damnation (I) : un début qui manque de panache [avis]

(image © Marvel Comics)

Doctor Strange, Damnation (I) est l’occasion de découvrir la 1re partie du gros event mystique Marvel de 2018. Malheureusement, cette introduction n’a pas l’intensité qu’on attendait. Explications.
■ par Fletcher Arrowsmith

 

(image © Marvel Comics)

 

Damnation est un event Marvel consacré au Docteur Strange. Suite aux événements de Secret Empire, Las Vegas a été détruite puis se matérialise en enfer, au royaume de Mephisto. Le Docteur Strange tente de réparer tout cela et fait réapparaitre la ville et ses habitants sur Terre. Mais rien ne se passe comme prévu. Et au petit jeu de cartes entre Strange et Mephisto, ce dernier rafle la mise. L’entité démoniaque déverse alors l’Enfer sur Terre, aidé par ses Ghost Avengers. Implanté au centre de Las Vegas, son casino-hôtel Inferno devient alors l’incarnation même de la ville du péché…

 

(image © Marvel Comics)

 

La 1re partie d’une saga découpée en 3 albums

Voici la 1re partie de l’event Damnation, publié en 3 albums chez Panini ! Écrit à 4 mains par Donny Cates (Docteur Strange, Venom, Thanos) et Nick Spencer (Captain America, Amazing Spider-Man), ce 1er tome de Damnation comporte les 4 numéros de la minisérie principale Doctor Strange : Damnation ainsi qu’un one shot Damnation : Johnny Blaze – Ghost Rider intercalé entre les épisodes 3 et 4. Comme tout bon event qui se respecte, se greffe en plus des numéros de séries Marvel régulières comme celles du Docteur Strange, Iron Fist ou encore Ben Reilly : Scarlet Spider. Dans sa globalité, la lecture de Doctor Strange, Damnation (I) suffit à la compréhension de l’histoire principale même s’il manque bien sû quelques éléments pour tout comprendre. Pour vous y retrouver, consultez notre guide de lecture de Damnation.

 

(image © Marvel Comics)

 

Démarrage d’enfer et sortie de route impressionnante

Damnation démarre bien car Donny Cates et Nick Spencer travaillent sur les cendres encore chaudes de Secret Empire et de l’état mental du Docteur Strange évoqué dans sa série. De plus les 2 scénaristes règlent assez vite le sort des Avengers qui tombent au champ de bataille, Mephisto en faisant sa garde rapprochée. Les Avengers, possédés par des esprits de Ghost Rider deviennent alors des « Ghost Avengers ». Pour s’occuper de la menace, Wong, l’ex serviteur du Docteur Strange, convoque une équipe atypique, les « Midnight Sons », composée de Moon Knight, Elsa Bloodstone, Man-Thing, Docteur Voudou, Ghost Rider (Johnny Blaze), Iron Fist et Blade. Si vous prenez comme environnement Las Vegas, la ville du péché par excellence, il y a tout pour faire un cocktail explosif et jouissif. Malheureusement le récit ne dépasse jamais ses promesses. Il ne reste alors que des affrontements entre les 2 groupes de héros, sans réel moment fort ni tension. Ces combats sont régulièrement entrecoupés d’une mise en avant des états d’âmes guère passionnants de Wong et Stephen Strange.

 

(image © Marvel Comics)

 

Mauvaise main

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Dans ce début de Damnation, les 2 scénaristes n’utilisent pas pleinement leur casting pourtant intéressant. Ils consacrent même un quasi épisode en entier, le 2, à leur recrutement. Sauf à lire les autres séries, le rôle de Scarlet Spider reste une énigme. Et si Moon Knight fait illusion au début tandis que Blade s’amuse avec le marteau de Thor, Elsa Bloodstone semble être là uniquement pour donner dans la répartie. Bref, du beau monde mais peu utilisé. L’event tourne quasi exclusivement autour de l’entourage Docteur Strange, à savoir Wong, Bats et Stephen Strange. Et si Ghost Rider prend de l’importance c’est uniquement dans le one shot qui lui est consacré. Le récit se focalise sur l’atout secret de Wong et la possible rédemption du Docteur Strange. Je n’ai clairement pas aimé la conclusion proposée qui ne rend pas hommage aux personnages, surtout Mephisto, ridiculisé, qui n’aura jamais réussi à faire trembler nos héros ni les lecteurs. Et ce n‘est pas le changement de statu quo du Ghost Rider qui m’a fait changer d’avis.

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