Sam Simeon : gorille, détective et télépathe de bureau

Dans les vieux fonds de tiroirs de DC, on trouve Angel and the Ape, un comics qui te balance sans sourciller un détective privé du nom de Sam Simeon. Sa particularité ? Ce n’est pas juste un privé… c’est aussi un gorille adulte qui bosse incognito comme illustrateur de comics. Oui, dans un monde rempli de super-vilains, Sam préfère enchaîner les réunions et les filatures en trench-coat, tout en dissimulant ses poils sous un costume trop serré. Et grâce à un soupçon de télépathie, il parvient à ne pas se faire griller. Une prouesse.
Le plus fou ? Aujourd’hui, dans l’univers DC blindé de singes surdoués (coucou Grodd, salut Ultra-Humanite), ce genre de bestiole à super-pouvoir psionique ne surprend même plus personne. Sauf que là où ses cousins montent des plans machiavéliques pour dominer le monde, Sam lui… résout des affaires de vol de bijoux et anime des réunions. Même après une retcon pour l’intégrer à Gorilla City, il continue de n’utiliser ses pouvoirs que pour des missions dignes d’un épisode de Columbo. Du génie mal utilisé, ou juste une envie de rester peinard ? À toi de juger.
Magie à l’envers : abracadabrantesque, mais dans le bon sens (ou pas)

Dans l’univers DC, la magie prend plein de formes. Mais aucune n’est aussi kitsch, laborieuse et délicieusement absurde que celle de Zatanna et de son père Zatarra. Parce qu’avoir des super-pouvoirs mystiques surpuissants, c’est bien. Mais les balancer en parlant à l’envers avec un chapeau haut-de-forme et des collants de cabaret ? Là, on flirte carrément avec le cabaret du surnaturel. Et pourtant, ça marche : l’univers plie quand Zatanna bégaye du pseudo-latin en miroir.
Le vrai souci, c’est pas que ça marche. C’est que nous, pauvres lecteurs, devons déchiffrer leurs incantations syllabe par syllabe comme des mots-croisés démoniaques. Les fans hardcore ont peut-être développé la capacité de lire à l’envers en diagonale (un vrai super-pouvoir, celui-là), mais les autres doivent s’arrêter à chaque case pour faire de l’anagramme magique. En fait, c’est pas une lecture : c’est un jeu linguistique. Et ça te rappelle bien pourquoi on appelle ça un sortilège. Parce que parfois, c’est vraiment… une malédiction à lire.
