
Chez DC, les super-héros sont de toutes les tailles, de toutes les couleurs, et avec des super-pouvoirs plus ou moins crédibles. Certains sont là depuis des décennies, bien ancrés dans la réalité (enfin, une réalité où un milliardaire déguisé en chauve-souris défonce des dieux, mais passons). D’autres, en revanche, ont accumulé au fil du temps des aptitudes tellement absurdes qu’on se demande si les scénaristes ne vrillaient pas un peu. Et spoiler : si, probablement.
Vision arc-en-ciel de Superman, connaissance des mathématiques qui annihile le libre arbitre, immortalité absolue impossible à battre… on est bien loin du bon vieux coup de poing dans les dents. Ce qui rend ces super-pouvoirs ridicules, c’est souvent leur hyper-spécificité. Tu veux sauver le monde ? Parfait. Tu veux le faire avec la capacité de transformer ton corps en fumée violette uniquement quand il pleut ? Là, on a un souci. Entre expérimentation conceptuelle et facilité scénaristique, DC Comics a parfois franchi la ligne du n’importe quoi. Et nous, avouons-le, on adore ça.
Doctor Multiverse : la multiversité de l’absurde

Il y a des héros qui débarquent le temps d’un event, font un petit coucou cosmique, et disparaissent dans le néant éditorial. Doctor Multiverse, c’est un peu ça. Nouveau personnage, nouveau visage, c’est toujours sympa sur le papier. Sauf que bon… une femme ultra-puissante avec un nom de générateur aléatoire et une utilité de scénariste feignant, ça donne pas franchement envie de s’abonner à sa newsletter. Oui, elle gère les crises multiverselles. Mais spoiler : c’est pas tous les jours qu’une menace dimensionnelle menace d’avaler la Terre.
Le plus gros souci, c’est son positionnement. Doctor Multiverse, c’est à la fois trop précis et trop vague. Son job, c’est d’intervenir quand le multivers part en vrille… sauf que si elle est vraiment taillée pour ce genre de cataclysme, qu’est-ce qu’elle fout à se mêler des problèmes du coin ? Quand tu peux jongler avec les dimensions, t’as franchement autre chose à faire que de coller une raclée à un vilain de seconde zone dans un parking de Gotham.
Régénération ridicule : Lobo, le punk qui ne meurt jamais

Lobo, c’est un peu le bad boy ultime de DC : une boule de muscles, de jurons et de bastons, difficile à tuer, et encore plus difficile à ignorer. Avec un flair copié-collé de Wolverine mais boosté à l’échelle cosmique, une force de déménageur intergalactique et un sens de la diplomatie proche du coup de poing dans la gorge, il écrase tout ce qui bouge. Et si par miracle quelqu’un réussit à le “tuer”… pas de bol, ce sera pas pour longtemps. À peine le temps de faire la fête qu’il est déjà revenu te péter les dents.
Parce que son facteur de guérison, c’est juste du grand n’importe quoi. Lobo est un Czarnien (déjà, rien que ça, c’est louche), banni de toutes les formes d’au-delà (même l’enfer a dit non), et en bonus, c’est un petit génie en bio-ingénierie. Résultat : la mort, pour lui, c’est une suggestion polie. Il a même réussi l’exploit de créer des clones de lui-même à partir de son propre sang, juste pour les buter ensuite. Faut croire qu’il n’y a qu’un seul Lobo possible dans l’univers… et c’est déjà un de trop.
