DC Comics : les 10 super-pouvoirs les plus ridicules !

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Wonder Woman : trop puissante pour son propre bien

Ah, Wonder Woman. L’icône féministe, guerrière amazone, princesse diplomate… et danger public numéro un. Ses origines ont été remaniées plus de fois que de raison, ce qui fait que ses super-pouvoirs varient au gré des humeurs éditoriales. Elle a toujours ses bracelets et son lasso, certes, mais leur signification change comme le prix de l’essence : tantôt symbole de résistance à l’oppression patriarcale, tantôt gadgets magiques ultra-techniques. Ambiance.

Le plus fou ? Dans certaines versions, ces bracelets ne sont pas là pour la protéger elle, mais pour nous protéger nous. Parce que sans eux, Diana risquerait, littéralement, de foutre un pain si violent qu’il fendrait la Terre en deux. Et là tu te dis que William M. Marston, son créateur, était peut-être un peu trop passionné par ses lectures SM entre deux théories psy. On parle quand même d’un personnage adoré des enfants, dont le plus gros danger, c’est elle-même. À ce niveau-là, Wonder Woman est plus une super-héroïne : c’est une ogive nucléaire avec un diadème.

Superman : le héros qui change de pouvoirs comme de slip

Superman, c’est le boss final des super-héros. Le type tellement populaire qu’il peut littéralement avoir n’importe quel pouvoir du moment que ça sauve la mise. Et tu sais quoi ? Ça marche. Ses pouvoirs sont arrivés avant qu’on ait la moindre idée de pourquoi un type de l’espace pouvait soulever une montagne ou voler plus vite que la lumière. Alors on a inventé un truc avec le soleil jaune, la radiation… et vas-y que ça justifie tout, même l’injustifiable.

Et là, accroche-toi : selon la couleur de l’étoile ou de la kryptonite, Superman peut faire tout et n’importe quoi. Il peut transmettre ses pouvoirs avec ses yeux (en mode laser de partage), se transformer en bête sauvage ou (attention chef d’œuvre) faire jaillir de ses doigts de petits Superman miniatures. Oui, des mini-lui, comme des Funko Pop de l’enfer. En vérité, n’importe quel Kryptonien peut tirer la carte “WTF” dans ce loto cosmique. Mais ce qui rend Kal-El vraiment super, ce n’est pas ce qu’il peut faire… c’est qu’il choisit de ne pas le faire. La vraie force de Superman, c’est qu’il passe sa vie à ne pas tout casser. Et vu son arsenal, c’est franchement héroïque.

Trop, c’est trop… et c’est pour ça qu’on les aime

Qu’ils transpirent du cyanure, parlent à l’envers ou balancent des chiens morts à la tronche de leurs ennemis, ces héros (et anti-héros) ont tous un point commun : ils existent dans un univers où le ridicule ne tue pas, mais donne souvent des super-pouvoirs. Chez DC, quand les scénaristes lâchent la bride, ça donne des personnages à mi-chemin entre le génie sous acide et la blague de potache qui aurait trop duré. Et pourtant… ben, on les aime.

Parce que derrière les noms absurdes, les super-pouvoirs qui défient toute logique et les tenues qu’on n’oserait même pas porter bourré à une Comic Con, il y a toujours cette petite étincelle : l’envie de surprendre, d’oser, de ne pas se prendre (trop) au sérieux. Et avouons-le : dans un monde où tout doit être calibré, cohérent et marketé, ça fait un bien fou de voir un gorille télépathe ou un loser qui ne brille qu’en pleine nuit tenter de sauver le monde. Mal, certes. Mais avec panache !




A propos Stéphane 735 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.