Helix : mutants de l’éprouvette et noms de scène involontaires

Non, Director Bones n’est pas un squelette qui parle. Dommage, ce serait presque plus logique. En réalité, c’est un métahumain parfaitement vivant, juste… sans peau visible. Ni organes visibles. Un genre de mec invisible à moitié, mais sans les avantages cool. Il faisait partie d’une équipe improbable appelée Helix, aux côtés de ses adorables frangins aux noms très naturels comme Arak, Baby Boom, Tao Jones, Penny Dreadful et Kritter, une sorte de clébard bipède vaguement humain. Tous nommés comme s’ils sortaient d’un freak show.
Le twist, c’est que ces pseudos débiles sont réellement leurs prénoms de naissance. Pourquoi ? Parce qu’un gynéco taré a eu la brillante idée d’injecter un mutagène expérimental à leurs mères pendant la grossesse. Oui, ça commence comme un mauvais épisode de Grey’s Anatomy version Cronenberg. Mister Bones, repenti, bosse aujourd’hui pour le Département des Activités Paranormales (une sorte de Pôle Emploi pour super-zarbis). Il a troqué la vie de vilain contre un poste de bureaucrate… mais il transpire toujours du cyanure et reste un cauchemar pour les dermatologues. La routine, quoi.
Super-nazes et fiers de l’être : les rois de l’inutilité héroïque

Deux équipes, un seul mot d’ordre : le ridicule. D’un côté, l’Inferior Five (oui, c’est leur vrai nom) avec dans le line-up des pointures comme Awkward Man (maladroit au point de faire passer Jar Jar Binks pour un ninja), Dumb Bunny (force surhumaine, cerveau en RTT), et Merryman, un leader qui a littéralement dirigé le purgatoire des personnages oubliés. Plusieurs fois. Avec un costume de bouffon en prime. Évidemment.
De l’autre, la League of Substitute Heroes, sorte de groupe de rattrapage pour ceux recalés à l’entrée de la Legion of Super-Heroes. Mention spéciale à Color Kid (change la couleur des trucs, et… c’est tout, très pratique donc), Infectious Lass (porteuse de germes, ambiance COVID avant l’heure), et Night Girl, dont les super-pouvoirs ne s’activent que dans le noir : pratique pour les combats dans les placards, moins pour les invasions en plein jour. Chacun a un pouvoir aussi hyper-spécifique qu’inutile, rendant l’équipe plus proche d’un sketch des Monty Python que d’une vraie force de frappe. Et pourtant, ils y croient. Et c’est beau, quelque part.
