Daredevil T4 : End of Hell
(Chip Zdarsky/Jorge Fornès-Marco Checchetto)
Daredevil, End of Hell : ça raconte quoi ?
Matt Murdock est revenu en forme avec l’aide d’Elektra. Même s’il n’a toujours pas repris son costume et son identité de super-héros, il joue les Robins des Bois, volant aux malfaiteurs et aux criminels pour donner aux pauvres. Alors qu’une guerre des gangs, menée par Hammerhead et le Hibou risque de ravager Hell’s Kitchen, les jumeaux Stromwyn décident de lancer toutes leurs forces dans la destruction du quartier ! C’est une explosion de violence et de mort qui s’abat dans le territoire de Matt, qui devra certainement s’allier avec Wilson Fisk pour empêcher l’éradication d’Hell’s Kitchen de la carte !
La fin d’une saga
Même si ce n’est pas à proprement parler la fin du run de Chip Zdarsky sur Daredevil, on peut toutefois clairement penser à la fin de la 1ère partie de son histoire. Tout ce qu’il a quasiment développé depuis le début trouve un semblant de résolution. La guerre des gangs, le retour en grâce de Matt Murdock, la conséquence de ses actions lors du tout 1er numéro de la série : on n’oublie rien. Et cela finit en véritable feu d’artifice. Encore une fois, on pourra me rétorquer que mettre Hell’s Kitchen à feu et à sang, cela a déjà été réalisé, notamment dans Born Again de Frank Miller et David Mazzuchelli. Et en toute honnêteté, Daredevil : End of Hell n’atteint pas ce niveau de qualité. Mais c’est quand-même vraiment bien exécuté. On a vraiment l’impression que tout est à feu et à sang, on ressent bien cette fin du monde !
Jorge Fornès : excellent
Et parler de ce volume sans parler de l’extraordinaire travail de Jorge Fornès est tout simplement impossible. Le dessinateur arrive à donner un style vraiment génial, faisant une synthèse entre Samnee, Mazzuchelli et Lee Weeks qui est phénoménale. Tout dans ses compositions fonctionne, il arrive à donner une intensité dingue aux histoires et aux scènes ! Pour tout vous dire, lorsque Marco Checchetto reprend derrière, alors qu’il est déjà très bon, on ne peut s’empêcher d’être un peu déçu. On aurait aimé qu’il dessine toute la série. Il permet en tout cas, comme Checchetto d’ailleurs, de mettre en valeur les idées du scénariste, qui joue avec nos nerfs.
Un final apocalyptique
En effet, lors de la bagarre finale, qui est tout simplement dantesque, tous les éléments que le scénariste a mis en place prennent forme. Tous ceux qui ont fait le succès de la série Daredevil sont là, que ce soit les héros ou bien les vilains. J’avais vu juste pour les « Daredevils » urbains mais ce n’est pas pour autant qu’ils vont permettre à Matt de reprendre sa place en tant que protecteur de Hell’s Kitchen. Chip Zdarsky nous envoie sur une fausse piste en nous proposant une fin un peu facile, mais qui pourrait permettre de lancer la série dans une nouvelle direction : on rentre véritablement dans une phase 2 de la série. Comme je l’ai dit plus tôt, il y a quelques facilités : notamment l’idée qui fait que Hell’s Kitchen est en flammes mais que personne ne s’en rend compte. J’ai trouvé ça un peu tiré par les cheveux. L’arrivée de Typhoïd Mary aurait aussi pu être mieux introduite. Mais cela reste une lecture vraiment agréable et réussie ! Je reprends plaisir à lire du Daredevil après Charles Soule !
Daredevil : End of Hell contient les numéros 16 à 20 de la série Daredevil (2019). La série est publiée en France par Panini Comics.
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