15 morts les plus traumatisantes des comics… et les raisons qui ont poussé les éditeurs à sacrifier ces personnages !

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Superman

(image © MDC arvel Comics)

La mort de Superman a été l’un des évènements les plus décisifs des années 90. C’est en effet l’histoire qui a consacré les effets un peu faciles qui vont booster les ventes d’uns série décevante. Avec cet évènement, ses couvertures alternatives et un buzz d’enfer, Superman n°75 atteint le chiffre impressionnant de 6 000 000 d’exemplaires vendus ! Dire que tout cela vient d’un malentendu avec les producteurs d’une série télé ! En effet, les scénaristes des différentes séries gravitant autour de l’Homme d’Acier n’avaient en 1992 qu’une seule idée en tête : réaliser le mariage entre Clark Kent et Lois Lane. C’était malheureusement sans compter sur les producteurs de la série télé Lois & Clark qui ne voulaient absolument pas entendre parler du mariage des personnages dans les comics avant que celui-ci n’ait lieu dans le petit écran. Le mariage est donc reporté et il faut maintenant trouver des idées pour compenser. Selon la légende, c’est le scénariste et dessinateur Jerry Ordway qui lance en réunion « on n’a qu’à la tuer ! », ce qui aurait habituellement fait rire les autres auteurs présents, mais pas dans ce cas. On crée donc un nouveau personnage hyper puissant, Doomsday, qui va mettre 4 épisodes avant de « tuer » le kryptonien à l’issue d’une bagarre dantesque. A bout de forces, Superman meurt dans les bras de Lois Lane sa bien-aimée. Bien évidemment, il n’avait jamais été prévu par DC Comics de tuer définitivement le personnage. La presse de l’époque avait tout simplement pris les annonces de l’éditeur au 1er degré. A la décharge des journalistes, tuer un personnage d’envergure pour booster les ventes n’était pas encore une habitude. De fait, le titre a bénéficié d’une publicité sans précédent. (Superman vol 2 n°75)

 

 

Kraven

(image © Marvel Comics)

La dernière chasse de Kraven, qui reste l’une des toutes meilleures histoires de Spider-Man, a bien failli ne jamais voir le jour. Quoiqu’il en soit, pas sous cette forme puisqu’au départ le scénariste JM De Matteis l’avait envisagée dans les années 80 avec Wonder Man et son frère le Fossoyeur. L’idée était que le héros soit enterré vivant. L’éditeur de l’époque l’a toutefois refusé. Le scénariste propose quelques années plus tard la même histoire chez DC Comics avec Batman et le Joker. Idée encore une fois refusée. Finalement, il arrivera à utiliser cette idée de héros sortant de son cercueil pour Marvel et Spider-Man. Au départ, l’ennemi devait être un tout nouveau super-vilain mais finalement le choix de JM De Matteis s’est porté sur Kraven pour ce qui, dans son esprit, a toujours été une histoire complète, sans lien avec le reste de l’univers de Spider-Man. Au départ la série devait être publiée intégralement dans le magazine Spectacular Spider-Man mais les éditeurs de l’époque ont préféré dispatcher les 6 numéros dans les 3 titres Spider-Man de l’époque (Amazing, Spectacular et Web) pour ne pas minimiser l’importance de la « mort » de Spidey dans les autres séries. On remarquera que le script des 6 épisodes était prêt avant même que le dessinateur Mike Zeck ne dessine les 1res planches, ce qui lui a permis de réaliser les couvertures avant même les intérieurs. Cette histoire a créé une certaine polémique dans la mesure où certains y ont vu une glorification du suicide. En effet, à la fin de l’histoire, Kraven, satisfait d’avoir exécuté son plan, met fin à ses jours. Il faudra un épisode spécial quelques années plus tard pour que les auteurs dissipent ce malentendu. (Amazing Spider-Man vol 1 n°294)

 

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(image © Marvel Comics)

 

La suite ? Tout de suite !




A propos Doop 376 Articles
Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.