Les Champions, la relève des superhéros Marvel, sont de retour ! Les justiciers qui veulent améliorer le monde en profondeur poursuivent leurs actions, au-delà des combats classiques contre les supervilains. Ce tome 1 de Champions acte la transition entre les 1ers et nouveaux auteurs de la série, via un passage de flambeau fluide et agréable. Découvrez cette nouvelle réussite !
■ par Ben Wawe
Champions d’un jour
Les Champions sont de jeunes superhéros qui sont, pour la plupart, liés à des justiciers plus expérimentés. Certains ont intégré les Avengers, mais ont quitté le groupe en voulant agir plus directement pour aider les gens. La nouvelle Miss Marvel, Nova, Spider-Man (Miles Morales), Hulk (Amadeus Cho) et Viv Vision ne veulent pas uniquement régler les crises ou affronter des supervilains. Ils créent les Champions pour changer le monde en profondeur, porter leurs valeurs ; mais les épreuves se succèdent. Secret Empire a permis d’intégrer de nouveaux membres, comme Ironheart, la nouvelle Guêpe (Nadia van Dyne), les nouveaux Faucon (Joaquin Torres) et Patriot (Rayshaun Lucas), ainsi que le Criquet Nomade. Mais une rencontre avec le Maître de l’Évolution transforme Viv Vision : l’androïde est maintenant humaine. Mark Waid, créateur de la série, quitte Champions dans une saga où il confronte Viv à Vivian, un autre androïde créé par Vision quand il a cru sa fille morte. L’auteur acte ainsi l’évolution de Viv et ses liens avec son équipe, quand Vivian devient dangereuse et brutale envers sa « sœur ».
Aurore boréale
Le scénariste Jim Zub prend la suite de Mark Waid mais maintient l’orientation humaniste et humanitaire des Champions. Ceux-ci disposent désormais d’un Bunker Mobile, pour intervenir là où le monde a besoin de jeunes superhéros motivés et proactifs. Ils se rendent au Canada, sur la trace d’une mystérieuse énergie sur les glaciers. Le groupe découvre que le supervilain surnommé le Maître du Monde agit pour « réparer » la banquise qui fond du fait des dégâts environnementaux. Les jeunes superhéros sont perturbés, car le Maître entend conquérir la Terre à long terme ; mais veut s’emparer d’un monde « en forme ». Alpha Flight intervient tandis que les jeunes superhéros doivent apprendre à travailler avec leurs nouvelles recrues. Plusieurs confrontations s’enclenchent, notamment entre Captain Marvel et Miss Marvel. Ce qui permet aussi de découvrir le destin de la jeune Amka Aliyak, jeune inuit en proie à d’étranges énergies dans le complexe du Maître du Monde.
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Des changements dans la continuité
On le voit, ce tome 1 de Champions acte plusieurs modifications. Mark Waid est l’auteur qui a créé le groupe, et qui animait déjà les jeunes superhéros dans Avengers. M. Waid laisse la place à Jim Zub, qui ne modifie pas l’ADN de la série. Les Champions demeurent des jeunes justiciers qui veulent agir pour le bien, en allant au-delà des bagarres et des crises cosmiques. Ils veulent régler les problèmes du monde, du quotidien. L’orientation écologique a donc du sens, et rejoint pleinement les problématiques actuelles. De nombreux jeunes gens interviennent actuellement pour promouvoir la sauvegarde de nos ressources. Voir les Champions agir dans ce domaine est donc pertinent, légitime et surtout bien fait.
Le groupe avant tout
Mark Waid a toujours mis en avant les personnages dans l’équipe. Les menaces sont importantes, mais c’est bien la dynamique de groupe, les interactions entre ces adolescents différents qui font le sel de la série. Ce tome 1 confirme cette orientation. La 1ère saga montre les difficultés de Viv à s’adapter à sa nouvelle vie, désormais biologique. Mark Waid reprend quelques éléments de la maxi-série Vision de Tom King, avec un certain malaise face aux réactions de Vivian. Mais c’est bien les Champions qui ressortent grandis des 2 histoires de ce tome 1, où l’on voit que la force des Champions réside dans leur unité et leur volonté commune de bien faire. L’aide apportée à Viv et le soutien à la jeune Amka sont autant agréables que pertinents à voir dans la série.
Un tome fluide et au graphisme agréable
Humberto Ramos est le dessinateur historique de Champions, et part également après la 1ère saga. Son trait dynamique, nerveux et puissant demeure très bon et adapté aux rebondissements de la série. Sean Izaakse prend la suite, et son trait est assez différent ; presque en rupture. Il rappelle un peu le dessinateur Paul Pelletier, qu’on a pu voir régulièrement chez Marvel. Le style rond de Sean Izaakse fonctionne cependant bien, la narration est bonne. Il croque habilement les Champions et ceux qui les entourent. Le graphisme demeure adapté et fluide pour cette série toujours pertinente, qui aborde de front des sujets sociétaux importants. Les Champions ont du sens, une « voix » dans le paysage comics actuel. Ce tome 1 confirme le plaisir de les voir évoluer, en espérant que cela dure longtemps. ■
Champions est un comics publié en France par Panini Comics. Il contient les épisodes US : Champions (2016) 16 à 21.
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