Batman – Three Jokers n°1 : les révélations sur le Clown du Crime font plouf, plouf, plouf

3 Jokers 1
(image © DC Comics)

 

Des surprises troublantes

Three Jokers n°1 ne laisse pas insensible, autant pour sa conclusion choquante que pour la forme narrative. Geoff Johns réserve en effet une surprise sur le Joker Clown, mais cela a du sens dans le récit et son écriture de Red Hood. Il est un peu dommage que l’auteur réécrive les dernières paroles de Jason Todd avant son décès, caractérisé ici plus faible et suppliant. Ce n’est pas un drame, mais cela peut crisper les fans. Surtout, Geoff Johns adopte une forme surprenante pour son récit. Le principe de 3 Jokers est établi de facto, Batgirl et Red Hood doutent un peu mais il n’y a pas de vrai débat. Le mutisme de Batman est poussé à l’extrême, alors qu’en parallèle les 3 Jokers sont confirmés et bien montrés ensemble. Pas de suspense, pas de jeu sur la vérité à ce propos. L’auteur veut se concentrer sur le « pourquoi » de ces 3 Jokers, soit ; mais il aurait été pertinent de jouer un peu sur la réalité du principe, avant.

 

3 Jokers 1
(image © DC Comics)

 

Une secousse finale mais un ensemble maladroit

Three Jokers n°1 est un épisode agréable, réalisé par des auteurs qui savent raconter une histoire. Jay Fabok livre de très belles planches, proposant une atmosphère lourde pour des personnages bien croqués. Son Batman est puissant et intense, sa Batgirl est athlétique et belle, son Red Hood est bien sur la corde raide. Le graphisme est idéal, et la reproduction des 3 Jokers dans leurs formes « originales » est réussie. Et c’est peut-être un des soucis de ce numéro agréable, mais qui trouble sur son approche. Nul doute que quelques explications viendront mais, à lire ce n°1, le lecteur peut se sentir gêné par cette volonté de « récupérer » les récits précédents. Le Joker Criminel a l’allure et le langage de celui des récits des années 40. Le Joker Comédien a la chemise et le chapeau de The Killing Joke, et l’évoque. Le Joker Clown a son costume de Death in the Family. Il est légitime de vouloir simplifier leurs descriptions, mais le personnage Joker a pour principe le changement chaotique, une approche anarchique. Cette volonté de cadrer un personnage à l’origine complexe et coller à l’extrême peut lasser, et rend le numéro joli, agréable mais maladroit, sauvé par un choc final. Three Jokers aura peut-être des conséquences si terribles que DC hésitera à les intégrer mais, avec ce n°1, on semble encore loin d’une histoire marquante. Affaire à suivre !

 

Three Jokers n°1 est un comics publié aux USA par DC Comics.

 

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10 jokers de DC Comics
(image © DC Comics)