1 mois pour dépenser 70 euros en comics (juin 2020)

Before Watchmen
(Image : © DC Comics)

On ne garde pas les gardiens

Before Watchmen avait fait naître à l’époque une polémique, puisque c’était la toute 1ère fois que DC Comics osait s’aventurer sur le terrain de Watchmen et reprendre les personnages d’Alan Moore, Dave Gibbons et John Higgins. Si cette polémique avait un sens, ce que je reproche surtout à DC Comics c’est d’avoir livré des séries aussi peu intéressantes. Pourtant il y a de grands noms, on se dit que cela pourrait être très bien. Et en toute honnêteté, il n’y a quasiment rien à sauver dans ce 1er recueil. Minutemen est peut-être le plus intéressant, surtout parce qu’on peut y voir les fantastiques dessins du regretté Darwyn Cooke. Mais l’histoire n’est pas grandiose et on s’ennuie ferme. C’est pourtant la meilleure série dans ce qui est proposé. Dollar Bill est du même acabit, superbement dessiné par Steve Rude mais avec un scénario très classique de Len Wein. Le Comédien de Brian Azzarello et JG Jones est particulièrement horrible à lire. C’est peut-être l’un des pires travaux du scénariste avec Rorschach, qui me fait vraiment me demander pourquoi le tandem Brian Azzarello et Lee Bermejo a autant de succès. C’est insipide et vraiment sans aucun intérêt. En fait, le seule série estampillée Before Watchmen valable c’est Dr Manhattan. Et comme elle n’est pas dans le volume, on passe vite fait !

 

 

Captain America Intégrale 1976
(Image : © Panini Comics)

Une histoire hors du temps et de notre liste

Certains vont hurler au crime de lèse-majesté mais sincèrement, je vous conseille de faire l’impasse sur ce Captain America. « Mais c’est dessiné par Jack Kirby », m’opposeront certains. Certes. Sauf que c’est le retour de Jack Kirby chez Marvel après son départ de chez DC et que les scénarios et dessins ont depuis évolué ! Kirby nous pond une intrigue poussive, naïve, 1er degré et très vieillotte qui ne fonctionne plus du tout avec l’époque dans laquelle se trouve le comics. Les dessins ne sont pas non plus ses meilleurs. Bref, ce n’est pas loin, en dépit de tout le respect qu’on doit avoir pour l’artiste, d’être le comics de trop. A éviter aussi, sauf pour les inconditionnels.

 

 

Wolverine
(Image : © Marvel Comics)

Le complexe du blaireau

Je ne comprends pas du tout cette idée. On tombe souvent à tort ou à raison sur Panini, et si bien évidemment certaines de leurs décisions paraissent contestables, ils ont aussi eu de bonnes idées. En revanche, si je suppose que ce n’était pas leur intention de publier les deux intégrales du Wolverine de Greg Rucka en même temps, je trouve que c’est totalement contre-productif. D’abord il me semble que ces épisodes n’ont jamais été réédités depuis leur publication en kiosques, c’est donc plutôt une nouveauté. Du coup, pourquoi saborder cette série avec 2 Deluxes le même mois. Je trouve cela très contre-productif. Et c’est dommage car disons-le clairement, cette série Wolverine est tout simplement la meilleure de ces dernières années. On n’a jamais fait mieux. Les deux arcs initiaux sont tout bonnement superbes, plein de sensibilité et de finesse. N’oublions pas non plus que ce sont tout d’abord Darick Robertson puis Leandro Fernandez qui signent la partie graphique. C’est du très très bon. De fait, c’est dommage de ne pas avoir publié cette série en un seul volume. Car là, c’est trop cher pour mon budget, même si clairement, la 1ère partie est à mon goût largement supérieure à la 2ème, qui replace le personnage dans une ambiance superhéros dont il avait réussi à s’affranchir auparavant. En tout cas cela reste très conseillé !

 

Bon, après un 1er écrémage, on en est encore à 254,40 €. Il va falloir diviser encore cela au minimum par 3 !

 

La suite ? Tout de suite !




A propos Doop 374 Articles
Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.