The Substance de Coralie Fargeat, c’est le genre de film qui vous prend aux tripes et vous laisse réfléchir bien après la séance. Avec Demi Moore et Margaret Qualley, ce thriller horrifique plonge dans le monde impitoyable du showbiz où tout le monde veut rester jeune, beau et immortel… même si pour cela il faut vendre son âme.
Elisabeth Sparkle, une présentatrice tv d’une émission d’aérobic (Demi Moore, épatante), voit sa carrière décliner à mesure que les années passent. Désespérée, elle découvre une mystérieuse « substance » qui lui permet de retrouver son apparence de jeunesse. Sauf que cette potion miracle a un prix : elle crée une version plus jeune, Sue, jouée avec intensité par Margaret Qualley. C’est bien joli, mais la « substance » a une durée limitée : au bout de 7 jours, il faut revenir dans son corps d’origine et y patienter une semaine avant de retrouver son corps parfait. Gare à vous si vous dépassez la période prescrite. Et là, c’est le début de la descente aux enfers.
Beauté ou monstruosité ?
Ce qui fait que The Substance s’incruste dans notre esprit (et notre pupille), c’est l’audace de la réalisatrice, qui mixe parfaitement horreur physique et critique de l’obsession pour la jeunesse. Les scènes de transformation sont réalistes, presque déstabilisantes. La frontière entre beauté et monstruosité est floue au point de te faire frissonner. On ressent cette pression, cette tension qui pèse sur les stars d’Hollywood : l’obsession d’être éternellement « parfait » est un cauchemar bien plus réel qu’on ne le croit. Avec en plus un message féministe tout d’abord asséné sans légèreté pour mieux nous amener sur un pamphlet anti-consumérisme.
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Demi Moore et Margaret Qualley : dualité parfaite
Demi Moore est bluffante, elle donne tout dans ce rôle de femme prête à tout sacrifier pour quelques rides en moins. Elle nous fait vraiment ressentir son désespoir. Quant à Margaret Qualley, elle est flippante de justesse dans ce rôle de double parfaite, mais dénuée d’âme, mais pas d’ambition, qui incarne l’idéal tordu que la société projette sur nous. C’est une alchimie dingue, où on se retrouve tiraillé entre fascination et dégoût.
La chair et l’horreur
Mais attention, The Substance n’est pas pour les âmes sensibles. Les scènes sont parfois crues, dérangeantes, même gore dans son climax – du vrai body horror comme on en voit peu. Si vous aimez les films qui osent et qui vous embarquent dans un univers malsain, vous serez servi.
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Conclusion
Plus qu’un film d’horreur Au final, The Substance est bien plus qu’un simple film d’horreur : c’est un miroir brutal de nos propres obsessions et de la pression sociale sur l’apparence. Ou comment la société de consommation fabrique les monstres. Que vous soyez un amateur de frissons ou que vous aimiez les critiques sociales mordantes, ce film vous marquera.