À l’approche du film The Suicide Squad, Urban Comics sort une anthologie sur les anciens et nouveaux membres de la Task Force X. Celle-ci offre un tour d’horizon de personnages souvent méconnus et sacrifiables. Mais la gageure d’une anthologie est de convaincre malgré des récits hétérogènes. Malheureusement, Suicide Squad : The Worst of est bien trop incohérent pour y parvenir.
■ par JB
L’album Suicide Squad : The Worst of propose un tour d’horizon des membres de la Suicide Squad. L’ouvrage s’ouvre sur une partie consacrés aux Vétérans. Celle-ci débute par des extraits de La Légende de Darkseid sur la formation de la Task Force X et son affrontement contre Brimstone. Les récits suivants s’attardent sur Rick Flag, Amanda Waller, Captain Boomerang et Harley Quinn. La 2de partie du tome s’intéresse aux Rookies. Le lecteur découvre donc Bloodsport, Ratcatcher, Javelot, Mongal, King Shark et d’autres nouveaux venus du film de The Suicide Squad de James Gunn.
Aux origines de la Suicide Squad
Je dois avouer que j’ai tiqué en ouvrant l’album pour trouver une nième publication de la Légende de Darkseid, qui a permis de présenter l’incarnation moderne de la Suicide Squad. De plus, il me semble y avoir une tentative ratée d’édulcoration. En effet, une sortie raciste de Rick Flag sur Amanda Waller est remplacé par une phrase sexiste. Un peu comme si la misogynie était plus acceptable que le racisme… Le récit suivant est plus intéressant. The Brave and the Bold n°25 montre la création de la Suicide Squad de l’Âge d’Argent. Ses héros bien humains font face à un monstre géant. Chacun de ces personnages, dont Rick Flag, se remémore les circonstances qui l’ont conduit à rejoindre la Suicide Squad : le sacrifice de leurs proches, qui le ou la pousse à continuer le combat. Si le monstre en lui-même est nanardesque au possible, j’ai trouvé ces flashbacks efficaces. Enfin, Suicide Squad Annual n°1 évoque la formation d’un équivalent civil à la Suicide Squad militaire de Rick Flag. Son responsable, Control, semble viser Amanda Waller. La nouvelle Suicide Squad doit ainsi stopper cette organisation secrète aux méthodes proches des leurs.
Morceaux choisis pour les vétérans ?
Les Vétérans du 1er film sont présentés via plusieurs comics ou back-ups. Amanda Waller a une amusante histoire courte, toujours issue de Suicide Squad Annual n°1, dans laquelle elle doit gérer les problèmes de couple de sa fille. Le Captain Boomerang se voit consacré un numéro entier dans The Flash (2010) n°7. Ce récit de Geoff Johns reprend le principe des numéros consacrés aux Lascars durant l’arche narrative Rogues War. Le lecteur y découvrait la vie de chacun des ennemis de Flash. Problème : Captain Boomerang était mort peu avant durant Identity Crisis. Ce numéro est donc une sorte de séance de rattrapage qui présente les origines et motivations du supervilain lanceur de boomerangs. Enfin, cette partie s’achève sur 2 histoires consacrées à Harley Quinn. Harley Quinn & the Suicide Squad April Fools’ Special n°1 montre la vision du monde cartoonesque d’Harley, dans laquelle les héros sont les véritables antagonistes. La suivante est une back-up de 8 pages sur une mission entre Rick Flag et Harley Quinn, qui a des hallucinations lui montrant le Joker. Si la 1re histoire est sympathique, la 2de ne sert vraiment que de remplissage. (suite de l’article page suivante)
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(image © DC Comics, Marvel Comics)