Sexy comics : 15 persos complètement nus dans les comics mainstream !

Temps de lecture estimée : 12 min.

13. Nova #2-4 : les épisodes qui sentent la douche froide

Dans ces numéros de Nova (les #2 à #4), Diamondhead revient faire des siennes, et Captain America vient prêter main forte à Richard Rider pour lui mettre une bonne raclée. Jusque-là, tout va à peu près bien. Sauf que dès le numéro suivant, la cohérence prend ses valises : Nova #3 n’a pratiquement aucun lien avec l’épisode précédent. On y voit le héros affronter des robots du Crâne Rouge, commandés par Nick Fury (oui, on ne sait pas non plus pourquoi). Puis hop, le #4 s’enchaîne directement, ramenant le Condor pour un retour aussi dispensable qu’un reboot des Power Rangers.

Mais le pompon, c’est cette sous-intrigue romantico-absurde avec Namorita. Dans l’épisode précédent, elle repoussait Richard parce qu’elle souffrait d’un mystérieux problème de peau (subtilité, quand tu nous tiens). Ici, miracle : un petit passage sous la douche, et tout est réglé. Pourquoi ne pas y avoir pensé avant le rendez-vous galant ? Mystère des abysses. Ne trouvant pas Nova, la demoiselle se console aussitôt avec le premier venu. Sérieusement, qui a validé ce scénario ? Ces épisodes sont un naufrage narratif, un condensé de non-sens cosmique. Et sans surprise, la série ne tardera pas à être annulée.

14. U.S. War Machine #5 : Iron Man en version noir, blanc et maladroit

Signée Chuck Austen au scénario ET au dessin, la série U.S. War Machine est un ovni dans le catalogue Marvel. Douze épisodes, réalisés en noir et blanc et surtout, une publication hors continuité, ce qui permet d’en parler sans risquer la migraine des timelines. Le résultat visuel est étrange, raide, presque expérimental.

Mais derrière cette esthétique discutable, le scénario tient plutôt bien la route. Dans cet univers parallèle, le S.H.I.E.L.D. contrôle une armée de Iron Men et recrute James Rhodes pour enfiler l’armure de War Machine. Et contrairement à ce que son look monochrome laisse penser, cette version n’est pas pour les enfants : violence, cynisme et discours moralement borderline, le tout saupoudré d’un ton très adulte. Bref, un essai curieux, maladroit, mais pas inintéressant, un peu comme si Marvel avait voulu tester Sin City avec des armures en CGI. Et bien sûr, il y a le passage Explicit.

15. Spectacular Spider-Man #112 : du Père Noël, des fesses et un bipeur

Joyeux Noël les enfants ! Avec une bonne dose de fessiers made in Mark Beachum. Le dessinateur s’en donne à cœur joie dans ce numéro de 1986, au point que Peter David s’en amuse directement dans le scénario : un pickpocket y commente même la beauté surréaliste des passantes. Oui, ici, chaque case semble tirée d’un calendrier sexy.

Côté intrigue, on retrouve le cambrioleur déguisé en Père Noël, déjà aperçu dans les sous-intrigues de la saga La Mort de Jean DeWolff. Ce faux Santa finit par se planquer dans l’appartement des voisines de notre héros, Randi, Candy et Bambi (si, si, ce sont leurs vrais prénoms), où Spider-Man débarque pour lui courir après. Il recevra même un coup de main du vrai Père Noël, qui reste hors champ mais laisse un petit mot plein de sagesse à Peter : « appelle ta tante May, elle te fait la gueule pour Noël. » Pendant ce temps, MJ prend un bain dans des poses beaucoup trop sexy, la Chatte Noire refait surface, Randy Robertson panique à l’idée de présenter sa copine blanche à ses parents, et un gamin du nom d’Alex Woolcot (futur super-pouvoirs inclus) fait ses débuts discrets.

Et entre deux scènes d’action, Peter envisage d’acheter… un bipeur. Parce qu’en 1986, c’était encore la classe. En résumé : Peter David apporte l’humour et le cœur, Mark Beachum apporte les jolies filles. Chacun son super-pouvoir.




A propos Stéphane 776 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.