Comme tout grand événement qui se respecte, Dark Nights : Death Metal est accompagné de numéros uniques complétant la mini-série originelle. Death Metal : Legends of the Dark Knights est un défilé de Batman sombres et bizarres par la crème de la crème des artistes actuels.
■ par Christophe Colin
Le retour de la vengeance de l’inévitable Batman qui rit
Mis en avant depuis Dark Nights : Metal, le Batman qui rit, un chevalier noir « jokerisé » est omniprésent dans les publications actuelles de DC Comics. Il est le seul survivant des Chevaliers Noirs de Batman : Metal, à l’origine des héros infectés et un élément important de la guerre l’opposant à Perpetua et à Lex Luthor. Death Metal : Legends of the Dark Knights ne fait pas exception et sans surprise, le Batman qui rit hérite du récit le plus long de ce comics mis en scène par Scott Snyder, James Tynion IV, Joshua Williamson et Tony S. Daniel. Assez anecdotique, c’est au moins un bon résumé de la carrière du Batman qui rit et de tout son passé depuis son arrivée tonitruante dans le DC Universe. Au moins, Tony S. Daniel délivre de superbes splash pages et nous fait découvrir de nouveaux Batman surprenants comme un Bat-Flibustier ou un Bat-Mr Freeze.
Des origin stories surprenantes
Vieux lecteur de comics, j’ai toujours adoré les histoires racontant les origines des héros et vilains. Comble de mon bonheur personnel, Death Metal : Legends of the Dark Knights en contient 3. King Of Pain par Peter J.Tomasi et Riley Rossmo met en scène un jeune Batman meurtrier, le Robin King. C’est une version inversée de l’origine du Chevalier Noir et le style graphique caricatural de R. Rossmo sert agréablement ce court récit dérangeant et surprenant. En 2 pages, Road Warrior de Daniel Warren Johnson, consacré à Batmofreak, l’esprit de Bruce Wayne ayant survécu dans sa Batmobile, est une petite merveille post-apocalyptique profitant du trait particulier de cet artiste. Enfin dans This Man, This City par Frank Tieri et Francesco Francavilla, Bruce Wayne par le biais d’un rituel occulte, devient l’esprit de sa ville, Gotham City. Bruce the City of Gotham fait évidemment penser à Danny the street, personnage de la Doom Patrol créé par Grant Morrison et Richard Case. Cependant, le trait sombre de F. Francavilla fait mouche et rend hommage à Bruce Wayne avec cette nouvelle incarnation étonnante. Il règne ici une ambiance visuelle proche des nouvelles d’H.P. Lovecraft, la colorisation servant efficacement cette courte histoire.
Des Batman sombres inhabituels
Pour finir, Death Metal : Legends of the Dark Knights comprend 2 courts récits de 2 pages chacun consacrés au Bat T-Rex et au Bat-Baby. Malgré tout le talent de Marguerite Bennett, de Garth Ennis,de Jamal Igle et de Joëlle Jones, on aimerait en voir beaucoup plus et on reste sur une impression de manque une fois ces histoires terminées. ■
Death Metal : Legends of the Dark Knights est un comics publié aux USA par DC Comics.
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