9. The Boys : Herogasm ou quand les super-héros partent en partouze officielle

Dans The Boys de Garth Ennis, les super-héros ne sont pas des modèles de vertu, mais plutôt des salopards dopés à l’ego et à la testostérone. Et s’il fallait une preuve définitive de leur dépravation, Herogasm en est le manifeste ultime. Le pitch ? Le public croit que Homelander et ses copains partent sauver le monde d’une menace cosmique. En réalité, ils partent… à un week-end d’orgie sponsorisée. Oui, un événement annuel où les capes se soulèvent pour de tout autres raisons.
Sur l’île privée où se tient la fête, tout est permis : sexe, drogue, et super-pouvoirs détournés pour des pratiques qu’on ne trouve pas dans le manuel du parfait héros. C’est la société Vought (celle qui a créé les surhommes américains) qui finance cette gigantesque bacchanale, histoire de garder ses « stars » heureuses et dociles. Pas de censure, pas de pudeur : Garth Ennis et John McCrea nous balancent des pages entières d’excès, jusqu’à l’écœurement. Pendant ce temps, l’équipe des Boys infiltre la fête pour révéler au grand jour la collusion entre le gouvernement et ces idoles dépravées.
10. Sex : quand le super-héros raccroche la cape (et découvre la libido)

Avec Sex, Joe Casey et Piotr Kowalski signent un comics provocateur sur un sujet rarement abordé : que se passe-t-il quand le fantasme super-héroïque prend fin ? Leur héros, Simon Cooke, a décidé de raccrocher son costume pour de bon. Fini les patrouilles nocturnes et les combats épiques, place à une vie civile bien rangée dans Saturn City, où il reprend les rênes de son entreprise. Sauf qu’après des années passées moulé dans du spandex, forcément, il y a comme un… refoulement qui remonte.
Saturn City, elle, n’a rien d’une ville modèle. Entre corruption à grande échelle et prostitution de luxe, c’est un concentré de vice où l’ancien justicier ne trouve plus sa place. Simon tente de vivre « normalement », mais il n’a jamais appris à être un adulte ordinaire : les pulsions, les désirs, les relations… tout ça lui échappe. Habitué à se battre pour la vertu, il découvre que la morale ne tient pas longtemps face à la chair. Et pour un type qui s’appelait The Armored Saint, autant dire que les soirées dévêtues de Saturn City ne sont pas simples à digérer.