5. « Sin City : Cet enfant de salaud » ou le vice, le sang et la sueur
Avec Sin City, Frank Miller n’a jamais fait dans la dentelle, et encore moins dans la pudeur. Dans Cet enfant de salaud, il pousse le curseur du sordide au maximum : strip-teaseuses, hommes nus pendus à des cordes, criminels sexuels répugnants… un carnaval de chair et de perversion dans un noir et blanc tranchant. L’histoire suit John Hartigan, flic usé jusqu’à la corde, lancé dans une traque implacable contre Roark Junior, un psychopathe qu’il finit par démembrer avant d’aller croupir en prison pour protéger Nancy, la gamine qu’il a sauvée.
Des années plus tard, Hartigan sort enfin, et découvre que Junior a survécu. Pire : il a été « soigné » pour renaître en monstre jaunâtre, déformé, tout droit sorti d’un cauchemar. Lors de leur ultime affrontement, Cet enfant de salaud tente d’étrangler Hartigan, nu comme un ver, dans une scène d’une brutalité malsaine. Mais Hartigan s’en sort, et tombe sur Junior, lui aussi à poil, en plein passage à l’acte sur Nancy. Le flic, ivre de rage, le corrige façon Sin City : à coups de poing.
6. Marvel Comics Presents #77 : Wolverine, cobaye tout nu et tout en rage
Le passé de Wolverine a toujours été entouré de mystère, pour nous comme pour Logan lui-même. On savait depuis longtemps qu’il avait un lien avec le programme Arme X, mais c’est dans la saga culte de Barry Windsor-Smith publiée dans Marvel Comics Presents #72 à #84 (en 1991) qu’on découvre enfin toute l’horreur de ce que le gouvernement lui a fait subir. Une plongée dans la douleur, le sang et… la nudité forcée.
Parce qu’à chaque fois qu’on revisite cette période de sa vie, c’est le même cauchemar : des scientifiques qui le piquent, le découpent, le rebranchent, le testent ; tout ça sur un corps entièrement nu, réduit à l’état de bête d’expérience. Dans le numéro #77, L’Arme X est lâché contre une meute de loups, et on comprend alors jusqu’où il peut aller quand on l’enferme et qu’on le déshumanise. On compatit presque… tout en se disant qu’un petit manteau n’aurait pas été de trop. Après des pages et des pages d’expériences inhumaines, difficile de ne pas avoir mal pour lui, et pas qu’aux abdos.
