1. Dieu crée, l’Homme détruit (1982)
L’un des tout premiers graphic novel de Marvel se trouve être aussi une histoire magistrale, qui va complètement redéfinir le personnage de Magneto. Dieu crée, l’Homme détruit enfonce le clou sur le parallèle entre la chasse aux mutants et les purges nazies. Cette histoire vient mettre une bonne fois pour toute l’étiquette « espèce en danger » sur la communauté mutante. Pour la première fois, et même si cela avait été effleuré un peu plus tôt dans la série régulière, Magneto passe du côté des méchants de comics linéaires à celui de héros torturé, qui a choisi une philosophie différente de celle des X-Men mais qui fait, par rapport à son histoire personnelle, totalement sens.
Dans Dieu crée, l’Homme détruit les mutants sont pourchassés par les troupes du révérend Stryker, qui considère les mutants comme une aberration de la nature qu’il faut éradiquer. En se plaçant sur des thèmes très controversés (la religion, les races, et les effets de foule), Claremont livre ici son sujet le plus adulte, le plus réfléchi et certainement le plus abouti. Il y a des scènes absolument bouleversantes dans cette histoire, comme celle où Kitty Pryde, la benjamine de l’équipe et certainement la plus intelligente, fait face au sénateur et à une foule acquise à ses opinions pour défendre Diablo. On peut aussi penser à cette scène où Magneto trouve deux jeunes enfants exécutés sur une balançoire parce « qu’ils ne méritent pas de vivre ». C’est dur, âpre et terriblement violent dans la maturité des thèmes abordés.
La plupart des scènes sont un véritable coup de poing dans la figure du lecteur. Disons le carrément : on a rarement atteint un tel niveau dans un comics X-Men. La violence du récit est amplifiée par les dessins extraordinaires de Brent Anderson, excellent dessinateur par ailleurs mais qui cette fois-ci livre son meilleur travail ! À croire que l’histoire l’a complétement magnifié. Certaines scènes, déjà violentes par rapport aux thèmes abordés, deviennent absolument insoutenables, comme le sourire béat d’un cyclope dont on a lavé le cerveau. La meilleure histoire X-Men, tout simplement. À noter : la base de l’histoire servira d’intrique au film X-Men 2 et on aura droit à une suite (ratée) dans les comics avec la série X-Treme X-Men.
Ces mini-séries auraient aussi pu faire partie de ce top…
Magik #1-4 (Claremont/Buscema-Frenz/Palmer) qui raconte les années d’Illyana Raspoutine dans les limbes et son initiation à la magie par Belasco.
Firestar #1-4 (De Falco/Wilshire/Leialoha). Première apparition dans les comics d’un personnage crée d’abord pour la télé dans une série qui pourrait préfigurer les comics adolescents.
The Further Adventures of Cyclops and Phoenix #1-4 (Milligan/Leon/Janson-Martinborough) qui raconte, à l’époque victorienne, les origines de Mister Sinister, avec des dessins signés John Paul Leon.
Beauty and The Beast #1-4 (Nocenti/Perlin/De Mulder). Certainement la mini-série la plus bizarre du lot, qui raconte l’histoire d’amour entre le Fauve et Dazzler. ■
Toujours pas rassasié de séries mutantes ? Lisez donc le top des meilleures périodes des séries régulières X-Men !
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