Le top des 9 meilleures mini-séries X-Men

7. Fantastic Four versus The X-Men (1987)

X-Men/Fantastic Four est une splendide mini-série, qui prouve une fois de plus que Chris Claremont n’est pas que le scénariste des X-Men : il est capable de gérer tous les personnages de l’écurie Marvel. Car dans cette histoire les enjeux sont importants. Les mutants demandent à Reed Richards de guérir Kitty Pryde, en train de se transformer en véritable fantôme suite aux évènements de Mutant Massacre. Sauf qu’un évènement de taille trouble les certitudes de Richards et lui vaut les reproches de son équipe. Pas sûr de pouvoir aider Kitty, Reed refuse. Les X-Men se tournent donc vers le Docteur Fatalis, avec pour conséquence, une grosse embrouille entre les X-Men et les 4 Fantastiques.
Non seulement cette série va résoudre un problème récurrent depuis quelques mois chez les X-Men, mais c’est surtout sur l’équipe des 4 Fantastiques que les conséquences vont être nombreuses, notamment pour Johnny Storm, qui va perdre de son assurance. La relation Fatalis/Richards est exceptionnellement bien réalisée, digne de ce que Lee et Kirby avaient mis en place. D’ailleurs, Claremont reprendra quelques années plus tard les rênes de la 1ère famille de l’univers Marvel pour un run trop sous-estimé. Beaucoup d’émotions se dégagent du récit, notamment avec le personnage de Franklin Richards et la relation qu’il va nouer avec une Kitty Pryde évanescente. Ou encore lorsque Malicia absorbe les pouvoirs de la Chose et ne peut s’empêcher de pleurer en comprenant à quel point le personnage est torturé.
Mais l’histoire ne serait rien sans la prestation absolument impeccable de Jon Bogdanove. Son style est proche de ce qu’il réalise à l’époque sur Power Pack, beaucoup plus clair et moins stylisé que ce qu’il produira par la suite, notamment sur Superman. Bogdanove fait partie des dessinateurs qui, à mon sens, n’ont pas connu le succès qu’ils méritaient. Il dépendait aussi à l’époque beaucoup de son encreur, et le trait tout en finesse de Terry Austin lui convient parfaitement. X-Men/Fantastic Four est une histoire touchante, les dessins sont impeccables et l’ensemble des personnages sont bien traités : cela mérite largement d’être dans le top.

 

 

6. Wolverine (1982)

Wolverine est une série très importante dans la mesure où elle va véritablement asseoir la popularité du mutant griffu. En effet, après plusieurs années où Chris Claremont et John Byrne tournent autour du personnage, Marvel décide de réunir deux artistes majeurs pour nous raconter ses premières aventures en solo. Wolverine décide de retourner au Japon lorsque sa fiancée, Mariko, renvoie toutes ses lettres. Logan apprend alors que sa promise va bientôt se marier avec un chef de la pègre.
La série Wolverine est déterminante à plusieurs titres. Tout d’abord Claremont nous propose les monologues intérieurs de Logan dans des boîtes de dialogue plutôt que dans des bulles, ce qui accroît véritablement la profondeur du héros. C’est un artifice qui est, me semble-t-il, très peu utilisé à l’époque. Et puis c’est l’une des premières incursions de Frank Miller au Japon, avec son univers de ninjas et de yakusas en tout genre. Si le style de Miller n’est pas encore complètement abouti, certaines de ses compositions préfigurent tout ce qui va suivre. À la relecture, c’est déjà un chef d’œuvre graphique et narratif. En plus, l’encrage de Rubinstein, quand même à l’opposé de celui de Klaus Janson, convient totalement aux crayonnés de Miller, donnant un peu plus de clarté et de fluidité.  La mini-série qui va définir Wolverine pour des décennies à venir ! À noter : l’idée de la mini-série Wolverine est venue lors d’une rencontre entre Claremont et Miller dans un taxi. C’est la première apparition de Yukio, qui deviendra un personnage important de l’univers de Logan.

 

 

5. X-Men & Teen Titans (1982)

Le Phénix Noir, Les X-Men, Deathstroke, Les Teen Titans et Darkseid : que dire de plus si ce n’est que c’est un rêve de fan qui se réalise ! Dans X-Men & Teen Titans, tout est réuni pour un graphic novel d’anthologie, dirigé (une fois de plus) par Chris Claremont et mis en image par le grand Walt Simonson. A l’époque où les crossovers entre les 2 compagnies ennemies sont de mise (Spider-Man/Superman, Batman/Hulk), il semble évident de réunir les deux plus grosses séries de l’époque, à savoir les X-Men et les Jeunes Titans. Bizarrement, c’est Claremont qui s’en charge sans l’aide de Marv Wolfman, son pendant chez DC et cela fonctionne quand même bien. Claremont prouve en quarante pages qu’il maîtrise bien la continuité DC et l’univers des New Gods de Jack Kirby (il réutilisera d’ailleurs cet univers avec la série Sovereign 7). Après, il n’y a pas de grands changements de statu quo pour les deux équipes. Chaque héros est décrit correctement mais il n’y a pas de grand chamboulement, que ce soit chez les mutants de Marvel ou les sidekicks de DC. Darkseid veut encore une fois franchir le fameux mur, et il va donc ressusciter le Phenix Noir pour l’aider.
Walt Simonson, aidé par l’encrage très fin de Terry Austin, s’en donne à cœur joie et livre des planches absolument phénoménales. Un one-shot historique qui mériterait grandement une réedition. A noter : une suite était initialement prévue par le tandem Wolfman/Perez, mais ce dernier est parti dessiner le crossover avorté Avengers/JLA.




A propos Doop 374 Articles
Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.