DC Comics change de braquet avec Justice League n°1! Scott Snyder et Jim Cheung parviennent à insuffler de la vie et de l’envie dans cette nouvelle aventure canonique. Il va falloir surveiller la Justice League dans les semaines à venir : le titre pourrait bien donner le rythme à tout l’univers DC dans les mois à venir !
■ par Stéphane Le Troëdec
L’histoire commence alors que les super-héros de la Justice League repoussent une énième invasion organisée par Vandal Savage. Mais leur attention est très vite accaparée par une nouvelle menace : une force extrêmement ancienne se dirige droit vers la Terre. Elle pourrait soit anéantir notre planète, soit délivrer des secrets qui permettront à l’humanité de faire un bond dans son évolution. La Justice League s’interroge alors que dans l’ombre, de vieux ennemis préparent quelque chose…
Un retour à la Justice League qu’on aime
Raconté comme ça, le scénario de ce Justice League n°1 n’a rien de bien original ni d’extraordinaire. On pourrait même rapidement lui trouver des ressemblances avec la Force Phénix chère à Marvel (encore qu’elle, on sait sans l’ombre d’un doute qu’elle est maléfique). Non, dans Justice League, ce qui compte, c’est bien le feeling, la manière. Et là, Scott Snyder arrive à créer un sentiment qu’on avait pas connu depuis bien longtemps. Depuis la JLA de Grant Morrison dans les années 90. Scott Snyder réinvente une Justice League canonique. Pas besoin d’avoir lu la période Batman Metal pour prendre du plaisir. Et surtout, sa Justice League est lumineuse. Un esprit de camaraderie et de connivence traverse à nouveau la plupart des dialogues. C’est ce qui avait manqué ces dernières années au titre. Du coup, dans Justice League n°1, on prend plaisir à retrouver de vieux amis qu’on aurait perdu de vue depuis longtemps.
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Le Limier Martien, vedette de cette Justice League
Le personnage au centre de tout Justice League n°1, c’est le Limier Martien. Disons qu’il fait le lien, au sens propre, entre tous les super-héros. Scott Snyder lui redonne une place particulière, celle d’un observateur, puissant et noble, l’équivalent de Superman. Il relie psychiquement les membres de la Justice League, un peu à la manière d’une Jean Grey avec les X-Men. Là encore, la référence au run de Morrison n’est pas totalement idiote. Même s’il travaille le passé du Limier et ses origines, Scott Snyder évite cependant d’en faire LE héros. Non, le Limier Martien souligne certains dialogues, certaines situations. Il embellit le groupe à sa façon, et c’est particulièrement agréable. Et Snyder, comme souvent, de glisser quelques allusions et clins d’œil aux vieux routards de l’univers DC en injectant quelques personnages perdus de vue depuis un bail. Un bonheur.
Jim Cheung apporte un réel plus
Évidemment, avec Justice League n°1, on attendait avec impatience de voir ce qu’allait faire Jim Cheung encore il y a peu chez Marvel. Pour son arrivée chez DC Comics, le dessinateur sert admirablement l’intrigue de Snyder. Il apporte un sens des détails particulièrement agréable à l’œil. Et puis aussi une caution en matière de sagas épiques : Jim Cheung, c’est un des artistes qui a su tirer son épingle du jeu d’events comme Infinity, de Civil War II ou d’Avengers vs X-Men. AU bout de quelques pages, Cheung instaure une certaine gravité à l’intrigue et une noblesse au personnage du Limier Martien. Comme si l’artiste n’avait vraiment pas besoin d’un tour de chauffe et qu’il avait tous ses personnages bien en main. Une aisance qui rassure immédiatement. Pour débuter une nouvelle ère, on a connu pire… ■
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