L’intense saga zombies de DC Comics, DCeased, livre son 5e et avant-dernier épisode. Le pire semble être arrivé, les superhéros sont à terre… et les auteurs en profitent pour aller encore plus loin, dans un numéro intense et déchirant. Attention spoilers !
■ par Ben Wawe
Un monde en reconstruction
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Le superhéros Captain Atom meurt à la fin du numéro précédent, et provoque une explosion qui anéantit Washington, Baltimore… et Metropolis. Les superhéros sont incapables de l’empêcher et doivent gérer les conséquences. Lex Luthor agit avec Superman après la destruction de leur ville, et les superhéros s’entraident, agissent. Wonder Woman convainc les Amazones d’accueillir des réfugiés à Themyscira. Black Canary, désormais Green Lantern, et Green Arrow accompagnent Damian Wayne, nouveau Batman. Ils persuadent Poison Ivy et Harley Quinn d’accueillir d’autres survivants dans Gotham City, désormais jungle ultra-protégée. Internet tombe, les superhéros reprennent le contrôle ; en apparence.
Un espoir brisé
DCeased a habitué ses lecteurs aux rebondissements les plus terribles ; ce n°5 suit la dynamique cruelle. Trop de superhéros rassemblés dans la Forteresse de Solitude, et la contagion se diffuse. Martian Manhunter infecte Flash, qui se précipite dans le monde pour tuer les survivants ; Superman doit l’arrêter. Mais est également touché au passage, et sait qu’il va bientôt changer. Il sollicite Wally West pour une conversation en Force Véloce avec ses proches, pour ses adieux. Puis Superman quitte la Forteresse… mais n’a pas le temps de se suicider. Superman est infecté, lâché sur le monde.
Un ascenseur émotionnel
Tom Taylor est un bon scénariste, et il le prouve encore ici. DCeased n°4 se terminait par un choc, l’impression que les superhéros ne pouvaient rien face à l’infection ; le début du n°5 prouve qu’ils peuvent encore gagner. Les mesures prises sont bonnes, les caractérisations sont cohérentes, et les lecteurs espèrent une solution positive. Mais c’est un piège. Car Tom Taylor douche ces espoirs par le retour de l’infection, qui fait tomber ceux qu’on imaginait immortels. Après Batman, c’est bien Superman qui chute ; ce qui est terrible pour la situation, mais offre un numéro plein d’émotion aux lecteurs.
Des caractérisations justes et intenses
Tout DCeased regorge de bons moments, de bons dialogues entre personnages. La mort de Jonathan Kent a été un instant touchant, mais les adieux de Clark Kent à ses proches sont un sommet émotionnel. Les mots de Clark à sa mère, son épouse et son fils sont déchirants et parfaitement écrits. Tom Taylor maîtrise son récit, même si la cause de l’infection dans la Forteresse sonne comme un prétexte facile. Il n’oublie pas cependant tout son casting, et insère un peu d’humour via plusieurs personnages. Avant cette fin terrible, qui coupe le souffle et touche les lecteurs. Même si c’est un univers parallèle, ça fait mal.
Un beau numéro
Trevor Hairsine illustre DCeased n°5 avec son style puissant, détaillé, efficace. Les planches sont tout simplement jolies et inspirées. Les 1ères pages sont une catastrophe totale bluffante. Les descriptions de Themyscira et de Gotham sont de beaux espoirs de survie. Le dessinateur croque très bien Damian en Batman, que Tom Taylor caractérise sobrement, avec justesse. Les derniers moments intimes de l’épisode sont terribles, car très bien illustrés par un dessinateur talentueux.
Dans le bide !
DCeased n°5 est un violent coup porté au ventre des lecteurs, qui ont pu croire que le pire était passé… mais les auteurs confirment que la mini-série ne laisse aucun répit à personne. Encore un épisode de très grande qualité, qui grise, touche et émeut tout du long. Vivement le dernier chapitre de cette saga, qui maintient son mordant et sa grâce ! ■
(image © DC Comics)
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