Les premières enquêtes de Judge Dredd
Bon, vous allez me dire que même si ça à l’air bien loufoque façon britannique pour le moment, c’est une subtilité à la Stallone (non il n’a jamais été Judge Dredd !). Mais arrêtons-nous justement sur la fameuse guerre des robots que l’on trouve dans le premier tome des Affaires classées pour comprendre toute la finesse des grands Pat Mills et John Wagner (tous deux créateurs et scénaristes du personnage) ! D’ailleurs, en parlant de Pat Mills, jetez un œil à ma critique de Misty, du fantastique so british.
Pour faire rapide, le premier tome de Judge Dredd, les Affaires classées présente une révolte de robots menée par un certains Call me Kenneth. Ce nom, c’est rapport au marquage qu’il a sur le poitrail. Et là paf ! premier clin d’œil. Bien sûr que ce nom n’est pas choisi au hasard, c’est une référence à Kenneth Baker, politicien qui gagna pour les conservateurs une députation suite au décès d’un député du Labour. V’là déjà la symbolique ! De plus, ce monsieur était aussi connu pour ces prises de positions qui auraient fait passer Pinochet pour un socialiste un peu mou.
Mais revenons sur ces premières Affaires classées, nous sommes dans la mise en abîme du totalitarisme. Car sitôt « libérés » de leurs entraves, les robots en trouvent de nouvelles dans la mégalomanie qui a motivée leur action ! C’est bien simple, sous le couvert d’une presque pastiche à la Docteur Who, nous avons l’expression du génie de la série ! Simple mais efficace comme un 44 fillette dans les pruneaux !
Je ne veux pas vous en conter davantage au risque de vous voler la cerise dans le Mon Chéri. Et puis ça me prendrait bien trop de temps et de fatigue érectionnelle. Mais sachez que nous avons affaire à un monument des comics et au-delà à un morceau de culture britannique proprement fascinant.
