Ah la perfide Albion !! Faut dire ce qui est, ça n’a pas toujours été une grande histoire d’amour avec les British ! En même temps, dur de comprendre un peuple qui trouve le porridge « so delicious » et qui a une reine habillée comme une Quechua ! Non, mais c’est vrai, faut lui voir le bibi à mémère ! Au mieux son galurin ressemble à une meringue commise par un pâtissier en plein delirium pas très mince, au pire le bitos à une touche de maison pour schtroumpf. C’est le festival du douteux, la célébration du goût de chiotte ! Je n’invente rien, il y en a même parmi eux qui portent le chapeau melon…
■ par Dragnir
Et bien mes petits loulous (vous permettez que je vous appelle mes loulous ?), si vous croyez que les rosbifs se résument aux tenues excrémentielles de leur souveraine, c’est comme penser que Jojo du Balto ne s’abreuve que d’eau fraîche !! C’est qu’ils ne sont pas à un paradoxe près : ils adulent un vieux raisin sec qui ressemble à une cantinière mais les gars sont des perles de subversion !! Je veux dire : ils ont inventé le punk !! Et quand de gentils chanteurs coiffés comme des Playmobils sont invités à Buckingham Palace, on a le père Lennon qui nous balance un salut nazi par pure provoc !! Définitivement, on est dans la culture du barrage en glaoui ! Pas étonnant que ce soit là-bas que soit né un des personnages les plus paradoxales qui soit en l’occurrence : Judge Dredd !
L’Angleterre des années 70 : petit cours d’histoire (façon Dragnir) !
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, entre les firsts minister du labour qui gèrent l’Angleterre comme une maison de passe et les conservateurs qui ont l’air d’être les clients, il leur manque plus qu’un boui-boui à Pigalle pour faire dans la joyeuseté aux politiciens de la couronne. L’empire perd ses colonies une à une et bien sûr ne peut plus vampiriser les ressources de l’indigène. Alors par défaut il en fait des partenaires mais ça ne vaut pas l’exploitation pure et dure !
Si bien que dans les années 70, crise pétrolière aidant, y a plus un radis dans la galetouse ! Et même les secteurs florissants jusque-là, comme l’industrie minière, commencent à avoir la langue qui touche les godasses. Le chômage de masse augmente comme jamais et donc la grogne et les grèves qui vont avec. Au point que même les fossoyeurs commencent à foutre le foin et s’il y a un truc de sûr, c’est que, quand des mecs qui ont un commerce aussi régulier que de croquer les macchabées se mettent à balancer leurs pelles sur les bobbies, c’est qu’il y a un truc de pourri dans le royaume.
La contestation va prendre un visage très différent de celle lancée par le flower power. On passe de la pseudo-spiritualité des brumes de Marie-Jane (no spidey inside) à l’agressivité des rails de coke ! La jeunesse clame qu’il n’y a pas de futur. Même les Monty Python délivrent des messages contestataires sous-jacents ! Vous l’aurez compris, ça fouette comme une couche usagée dans un bac de tas de chair faisandée.
Là vous vous dites : « mais qu’est-ce qu’il a à nous bourrer le melon avec son pudding, le gros ! ». Et bien mes jolies petites cailles (vous permettez que je vous appelle mes petites cailles?), le contexte politique de l’époque a une importance cruciale dans la naissance de la maison d’édition 2000 AD et de Judge Dredd, personnage qui allait devenir son porte drapeau et son univers dystopique.