L’amour maudit du Docteur Fatalis : quand la magie remplace la science

Jusqu’où Victor Von Fatalis est-il prêt à aller pour vaincre Reed Richards ? Dans Fantastic Four : L’Appel des Ténèbres, Mark Waid répond à la question de la façon la plus brutale possible : jusqu’à l’impardonnable. Au début, tout laisse penser que Fatalis cherche à se racheter. On le voit partir à la recherche de Valeria, son amour d’enfance, interrogeant voyantes et mages pour la retrouver. Pendant quelques pages, on y croit presque. Et puis le prologue bascule dans les ténèbres. Fatalis ne veut pas retrouver Valeria… il veut la sacrifier.
Devenu le plus grand génie scientifique de la planète, il considère que la technologie ne suffit plus. Pour surpasser Reed Richards, il doit désormais dominer les forces occultes. Fatalis passe un pacte avec des démons, prêt à tout pour acquérir la puissance d’un sorcier. Le prix ? Quelque chose d’irremplaçable. Valeria. Il la transforme en partie de lui-même, sa peau devenant littéralement son armure. Même pour Fatalis, c’est une abomination, un pas de trop dans la folie. Si le MCU ose aller aussi loin, Robert Downey Jr. incarnera un personnage radicalement opposé à Iron Man : un homme prêt à tout perdre pour ne plus jamais être inférieur.
Le jour où le Docteur Fatalis devint Iron Man

Oui, tu as bien lu : dans Infamous Iron Man, Victor Von Fatalis décide d’endosser l’armure de Tony Stark. Après les événements de Civil War II, Tony Stark est plongé dans le coma. Fatalis y voit un signe. Lui qui a toujours cherché la rédemption dans le pouvoir, pense soudain qu’il pourrait la trouver dans l’altruisme. Alors, il enfile une armure toute neuve et se met à traquer les criminels au nom du bien. Un Fatalis version héros, quoi. Enfin, en théorie. Car rapidement, ses vieux réflexes refont surface, surtout quand il réalise que sa chère Latvérie a besoin de lui. Et quand Fatalis pense à son pays, il redevient… Fatalis.
Pendant quelques numéros, on découvre un Victor Von Fatalis presque touchant, essayant maladroitement de prouver qu’il peut être aussi bon héros qu’il fut grand méchant. Mais même sa quête de justice reste teintée d’égoïsme : il veut se convaincre qu’il peut changer, plus qu’il ne veut vraiment le faire. Autant dire que le MCU ne risque pas d’explorer cette phase « gentille » du personnage (Robert Downey Jr. a déjà donné côté Iron Man). Pourtant, Infamous Iron Man demeure une lecture passionnante pour mesurer tout ce que Fatalis est capable d’être : pour le meilleur, comme pour le pire.