Fatalis : les 10 comics incontournables à lire avant son arrivée dans Avengers : Doomsday

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Fantastic Four n°5 : la première apparition du Docteur Fatalis

Le Docteur Fatalis est devenu l’ennemi juré des Quatre Fantastiques, mais il n’a pas débarqué tout de suite. Il faut attendre le cinquième numéro de la série, et quelle entrée ! Dans ce tout premier épisode signé Stan Lee et Jack Kirby, Fatalis kidnappe la Femme Invisible et envoie Reed Richards, la Chose et la Torche Humaine… voyager dans le temps. Leur mission ? Ramener le trésor du pirate Barbe-Noire. Oui, tu as bien lu : un super-vilain masqué qui oblige des héros à chasser un trésor de flibustier. C’était une autre époque, hein. Mais après tout, dans Avengers n°1, Hulk se déguisait en clown de cirque.

Ce qui retient surtout l’attention, c’est la manière dont Stan Lee et Jack Kirby posent les fondations du mythe Fatalis. Reed Richards le décrit d’emblée comme un génie aussi à l’aise avec la science qu’avec la magie. Et dès ces premières pages, on comprend que leur rivalité va dépasser les simples combats de super-héros : elle devient une lutte d’ego, d’intellects et d’idéaux. Deux hommes persuadés d’avoir raison, séparés par un accident qui défigura Fatalis et brisa à jamais leur amitié. Lee et Kirby ont créé des dizaines de figures inoubliables, mais avec le Docteur Fatalis, ils ont donné naissance à quelque chose de plus grand : une tragédie en costume d’acier.

Secret Wars (2015) : le couronnement du Docteur Fatalis

S’il y a bien un personnage qui mérite le trône du multivers, c’est Fatalis. Dans la première version de Secret Wars en 1984, il dominait déjà tous les autres vilains. Mais c’est la série de Jonathan Hickman et Esad Ribic, en 2015, qui a hissé Fatalis au rang de divinité. Le multivers s’effondre, les réalités se disloquent, et lui, seul, parvient à assembler les morceaux pour créer un nouveau monde : Battleworld. Là, il règne en « Dieu-empereur Fatalis », majestueux et terrifiant. Portée par les sublimes planches d’Esad Ribic, cette saga monumentale reste l’une des plus belles démonstrations de pouvoir et de tragédie du personnage. Pour quiconque veut comprendre pourquoi Fatalis mérite d’être le grand méchant du MCU, Secret Wars version Hickman est une lecture obligatoire.




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Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.