DCeased : The Unkillables n°1 : les supervilains affrontent les zombies DC dans un comics très gore

dceased unkillables
(image © DC Comics)

Les zombies DC ont encore faim ! Alors que la saga DCeased parait en France chez Urban Comics, DC Comics propose en VO une suite centrée sur les supervilains. DCeased : The Unkillables montre leur réaction face à l’infection, et c’est encore une réussite. Attention spoilers !
■ par Ben Wawe

 

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(image © DC Comics)

 

L’invincible Deathstroke

DCeased montre les superhéros confrontés à une infection zombie. La contamination passe par les écrans, via l’Équation d’Anti-Vie de Darkseid et Cyborg, patient zéro. Urban Comics publie la saga principale, beau succès de caractérisation et de dévastation, qu’on vous invite à lire. Cette infection justifie cette nouvelle intrigue, DCeased : The Unkillables, sur les supervilains. Et notamment Deathstroke, qui prend conscience de l’infection en effectuant un contrat de mercenaire. Il est contaminé en regardant son téléphone… mais se réveille quelques heures après… guéri ! Le facteur auto-guérisseur de Slade Wilson le sauve, et il file récupérer sa fille, Rose Wilson, à Gotham City. Leur hélicoptère est détruit par un Man-Bat contaminé. Le Maître des Miroirs les évacue grâce à une alliance avec… Vandal Savage. Cet immortel a déjà vécu des apocalypses, et réunit plusieurs supervilains utiles pour survivre. Solomon Grundy (déjà mort), Creeper (facteur auto-guérisseur), Cheetah (prédatrice), Captain Cold (gèle l’ennemi), Lady Shiva (assassin ultime), Bane (stratège invincible), Deadshot (super-tireur). Un commando efficace, pour hériter du monde !

 

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(image © DC Comics)

 

Red Hood et l’héritage de Batman

Le reste du numéro s’occupe d’un personnage aux méthodes expéditives, mais qui n’est pas forcément un pur supervilain : Jason Todd, Red Hood. Il rejoint la Batcave quand Alfred Pennyworth s’enfonce dans la vengeance et laisse les corps sans vie des zombies Batman, Nightwing, Red Robin. Red Hood est bouleversé par ces morts, malgré ses sentiments ambivalents envers Bruce Wayne. Il cherche les autres proches de Batman, et retrouve Cassandra Cain qui aide la police. Jason Todd la récupère avec le chien Ace et Jim Gordon, qui découvre sa fille zombie et tuée par Harley Quinn. Il admet avoir toujours su les identités secrètes, et tous se dirigent vers Blüdhaven où ils aident un orphelinat assiégé. Avec une Batmobile où Jason place le corps du Joker sur le parechoc. Une superhéroïne a aidé les enfants, mais a disparu. Red Hood assume son héroïsme, et aide les orphelins.

 

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(image © DC Comics)

 

Une bonne suite à DCeased

Chaque saga comics à succès bénéficie d’une suite, pas toujours digne de l’original. DCeased a déjà un numéro spécial, parallèle à l’intrigue initiale. Cette nouvelle mini-série pourrait être celle de trop, mais c’est toujours Tom Taylor aux commandes. Le scénariste réutilise la même formule que dans DCeased, et ça fonctionne. Il utilise l’infection pour caractériser idéalement des personnages qu’il aime et respecte, en livrant de beaux moments d’émotion face au pire. La relation entre Deathstroke et Rose est simple mais juste. Le moment où Jim Gordon révèle connaitre les identités secrètes est touchant. Tout comme son recueillement devant le corps zombifié de Batgirl. La réaction de Red Hood à la mort de Batman mêle l’émotion et la fureur, et c’est bien vu. Tout comme son héroïsme faussement forcé. Un ensemble intelligent, toujours juste et intense.

 

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(image © DC Comics)

 

Des supervilains pas vraiment vilains

DCeased : The Unkillables est vendu comme la saga qui montre les supervilains s’élever, lors de la chute des superhéros. C’est le cas. Ce n°1 illustre la volonté de Tom Taylor de bien écrire les personnages, et surtout de les valoriser. Deathstroke est un tueur, mais avec de l’honneur. Qui va sauver sa fille dès qu’il est guéri, même si elle le rejette. Red Hood, presque un Punisher de DC, se conduit en superhéros de l’apocalypse. Même Vandal Savage n’est pas cynique ici, il abandonne une civilisation déjà tombée pour préparer la suite ; la survie de l’Humanité, via sa gestion. Les supervilains se révèlent pragmatiques, et nobles dans leurs volontés de faire au mieux.

 

 

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(image © DC Comics)

 

Un numéro efficace et graphiquement gore

Le dessinateur Karl Mostert illustre un numéro intense et direct. Son style est sec, sombre, et assez gore. Les massacres sont plus graphiques que dans DCeased, et quelques passages sont rudes. Le trait rappelle Jacen Burrows, dont le Crossed repousse les limites du gore, et qui a illustré le saisissant Neonomicon d’Alan Moore. Ce graphisme particulier fonctionne bien avec les supervilains, et une approche moins épique que DCeased. DC réussit son pari de donner un complément à son succès zombie, avec un n°1 efficace, puissant et direct. Les supervilains s’anoblissent face à l’horreur, et DCeased : The Unkillables donne envie d’y regoûter très vite ! ■

DCeased : The Unkillables n°1 est un comics publié aux USA chez DC Comics.

 

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(image © DC Comics)