Critiques Doopiennes, le marathon comics : semaine 13 !

Decorum

(Jonathan Hickman/ Mike Huddleston)

(image © Urban, Image Comics)

Decorum : ça raconte quoi ?

Nous voici dans un univers futuriste. Alors que l’assassin la plus réputée de toute la galaxie recrute une nouvelle protégée, une guerre éclate sur conflit religieux concernant la future venue d’un messie.

Du Hickman pur jus

Bon, j’avais recommandé ce comics lors de ma sélection du mois, et pourtant je dois vous avouer que j’ai été assez déçu. En effet, dans Decorum, Jonathan Hickman développe une histoire extrêmement complexe, voire totalement incompréhensible au 1er abord. Il use et abuse de ses tics d’écriture, utilisant des pages et des pages pour parfois rien du tout. On a même une page de description d’un repas ! Autant vous dire que cela ne sert pas à grand-chose. Et c’est un peu dommage, parce que finalement, à force de vouloir trop ampouler son récit, le scénariste nous perd totalement. Sincèrement, les 10 pages d’introduction, ou des conquistadors-abstraits arrivent sur une île, n’ont aucun sens. Il faudra attendre la fin de ce volume pour pouvoir avoir, allez, ne serait-ce qu’une toute petite idée de ce qui se trame. Trop d’informations, mal exécuté, Decorum est pénible à lire et assez épuisant. Il y a pourtant de bonnes scènes.

Quand le récit va, tout va.

Parce que Jonathan Hickman est un très bon scénariste, lorsqu’il ne se perd pas en moult détails et pages de description obscures, il propose de très bonnes scènes. Et des personnages intéressants. Une partie du récit nous présente Imogen Smith Morley, un assassin de premier ordre, qui décide de prendre sous son aile une jeune coursière et de l’emmener dans une sororité de tueuses. Et c’est sans aucun doute la partie la plus intéressante car la plus accessible et la plus compréhensible. Après, il semble aussi y avoir, comme dans tout bon récit qui se respecte, une bonne réflexion sur le monde actuel et ses errements. Même si j’ai encore du mal à tout voir. Je pense que l’édition d’Urban, qui est dans un format plus grand, avec un beau papier mais prévue en 2 volumes aurait peut-être mérité, pour plus de lisibilité, d’être en un seul volume. Parce que je mets au défi quiconque de se rappeler des petits morceaux de cette histoire dans quelques mois. Vous l’aurez donc compris, je suis vraiment mitigé sur le scénario. C’est dommage car Jonathan Hickman avait réussi à proposer quelque chose de très linéaire sur East of West, une série très recommandée ! En revanche, niveau dessin, c’est une tuerie !

Une tuerie graphique

Mike Huddleston est un artiste que je connais. J’avais pu le lire dans The Coffin, ou Butcher Baker, mais clairement, il ne m’avait jamais impressionné. Et là, c’est vraiment exceptionnel ! Il adapte, change son style en fonction du ton de l’histoire, passant du pur dessin parodique à un trait plus que réaliste, quasiment photographique. Rajoutez-y des peintures, des designs surprenants et vous avez certainement le plus bel album de comics actuel au niveau des dessins. Je pense que sans Mike Huddleston je n’aurais pas pris le second volume. Mais là, je crois que j’irai quand-même voir.  En attendant, je suis quand même dubitatif même si notre camarade JB avait plutôt aimé !

critiques doopiennes brocolicritiques doopiennes brocolicritiques doopiennes brocoli demi

Decorum est un comics publié par Urban Comics en France et par Image Comics aux USA. Ce tome comprend les épisodes VO Decorum n°1 à 4

(image © Urban, Image Comics)

 

Dernière page : Immortal Hulk !

LIRE AUSSI : 11 comics de Jonathan Hickman à lire avant House of X et Powers of X !

Jonathan Hickman
(image © Marvel Comics, Image Comics)




A propos Doop 374 Articles
Doop lit des comics depuis une quarantaine d'années. Modérateur sur Buzzcomics depuis plus de 15 ans, il a écrit pour ce forum (avec la participation de Poulet, sa minette tigrée et capricieuse) un bon millier de critiques et une centaine d'articles très très longs qui peuvent aller de « Promethea » à « Heroes Reborn ». Il a développé une affection particulière pour les auteurs Vertigo des années 90, notamment Peter Milligan et Neil Gaiman.