Femme des années 90
SLT : Captain Marvel se déroule dans les années 90, en 1995 très précisément. C’est évidemment l’occasion de nombreux clins d’œil savoureux. Y en a-t-il qui vous ont plus marqué que d’autres ?
BW : La musique était cool, pas trop présente ; alors que c’était le cas dans Les Gardiens de la galaxie 2. Le vidéo club et le temps de chargement était fun. J’ai trouvé que les hommages étaient sobres, pas trop appuyés. C’est bien.
FA : Je n’ai pas vu le film, mais les références aux années 90 s’inscrivent elles dans la vague actuelle pleine de nostalgie dégoulinante et devenue limite insupportable. Mode lancée avec Super 8 et depuis largement décliné surtout chez Netflix (Stranger Things par exemple). Ou alors le dosage est bon.
SLT : Je trouve que le dosage est bon. Je n’ai pas eu le sentiment qu’on nous servait un truc genre « c’était mieux avant ».
FA : Cool.
BW : Idem. C’est l’ambiance, pas une accumulation de références.
DOOP : Moi ça m’a saoulé. C’est pas du tout original et ça pompe sur toutes les séries et films du moment qui jouent sur la nostalgie. En plus, mettre un combat sur No DOUBT, ça m’agace au plus haut point ! J’en ai marre des passages de combat sur une musique totalement décalée. Une fois c’est rigolo, mais maintenant, c’est systématique. Et ça me sort à chaque fois du film. Comme toutes le références d’ailleurs. Personnellement, j’ai trouvé ça sans intérêt.
SLT : En plaçant le film dans les années 90, on découvre un autre environnement, c’est finalement dépaysant sans être déstabilisant. Cette idée permet aussi de montrer le MCU avant l’apparition d’Iron Man ou la formation des Avengers. D’ailleurs il y a quelques liens rétroactifs avec les autres films plutôt bien vus, à mon avis.
BW : C’est le chainon manquant entre ce qu’on a vu dans Captain America First Avenger, la série Agent Carter et les flashbacks de Ant Man. Comment et pourquoi Fury va ressembler une équipe. C’est plutôt bien fait et cohérent. Hormis le fait que Phil Coulson (dont l’apparition est plaisante pour le fun, mais qui a du sens et est pertinente dans le récit) dit que le SHIELD hésite sur son acronyme dans Iron Man. Et faut avouer que le nom Avenger tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Mais le reste est très bien. Mention spéciale pour le Tesseract.
Clins d’œil et références
SLT : Captain Marvel contient son lot de clins d’œil et d’easter eggs vis-à-vis du comics. Par exemple, c’est anecdotique, mais on fait référence aux différents costumes de Miss Marvel quand Carol essaie des couleurs sur sa combi. Il y a le noir et doré, le rouge et or (clin d’œil à Shazam !), le monochrome (clin d’œil à la période Jonathan Hickman).
BW : Monica Rambeau, la fille de son amie, est aussi un clin d’œil. En comics, elle a des pouvoirs et se fait un temps appeler Captain Marvel. Ce lien amical, filial presque, entre elles ne vient cependant que du film.
JB : Dans les images que j’ai pu voir, le call-sign de pilote pour Maria Rambeau est Photon, l’un des pseudos de la Monica des comics lorsqu’elle abandonne celui de Captain Marvel à Genis-Vell.
SLT : Vous aviez remarqué le caméo de Kelly Sue DeConnick, qui a écrit plusieurs runs ? Lorsque Carol Danvers descend de la rame de métro, la scénariste se trouve parmi les passants qui la croisent et la regardent !
BW : Très sympathique ! Ce genre d’attentions est très agréable.
Conclusion
SLT : Un dernier mot pour conclure ?
FA : SHAZAM !
BW : Excelsior.
DOOP : Whatever… Nevermind 😉 ■
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Le film Captain Marvel est sorti en salle le 6 mars 2018.