Un casting intemporel
Avengers Forever, c’est tout d’abord l’histoire d’une équipe, car c’est ce que sont les Avengers, une équipe. Et pour ne pas tromper le lecteur sur la marchandise, Kurt Busiek et Roger Stern convient les meilleurs :
- Captain America dans une version dépressive
- La Guêpe en leader affirmé
- Giant Man (Hank Pym) et ses cycles d’humeurs
- Le Frelon (Hank Pym) manichéen et sournois
- Hawkeye arrogant
- Songbird qui vient d’un futur proche et membre des Thunderbolts, plutôt timide.
- Captain Marvel, dans une nouvelle incarnation, venant également du futur
Une équipe logique, mais improbable à la vue de l’état d’esprit et des caractères. Rien qui ne peut fonctionner comme une véritable équipe. À cela, vous ajoutez plein d’Avengers que l’on croise à travers les différences timelines traversées, parfois dans des versions surprenantes. Et comme menace, forcément en lien avec le concept de temps : Kang, Immortus, Rama Tu, les gardiens du temps… Mais attendez ? Ce n’est pas le même personnage. Et bien c’est justement une des grandes idées de Kurt Busiek, nous expliquer qui est réellement Kang par rapport à ces autres incarnations et surtout en faire le grand ordonnateur, celui qui tire les ficelles depuis le début dans le destin des Avengers. Et là la qualité des scripts opère car le lecteur n’est jamais perdu, les 2 scénaristes n’hésitant pas à faire des rappels permanents sur qui est qui et à quelle époque se situe l’action. Et le tout sans être forcément trop verbeux, les cases minutieuses de Carlos Pacheco prenant le relai.
One vision
S’il y a bien un moment clé dans Avengers Forever, c’est quand Kang/Immortus explique les véritables origines de Vision. Donc il faut clairement avoir une affinité avec ce personnage et son entourage comme Hank Pym, La Sorcière Rouge ou encore la première Torche humaine, celle des années 40. Avengers Forever 8 c’est le renouveau de l’histoire des Avengers, l’épisode clé qui va complètement relancer la machine. Jusque là on peut se demander dans quelle direction l’histoire se dirige avec la recherche de différentes anomalies temporelles dissimulées à différentes époques. On aime clairement les histoires de voyage dans le temps. Kurt Busiek et Roger Stern en font un terrain de jeu gigantesque mais dont les conséquences peuvent paraitre obscures et pas immédiates. Par contre quel pied de voir s’animer différentes versions de nos personnages préférées dans des époques riches en couleurs et rebondissements. A partir de Avengers Forever 8, on attaque la dernière ligne droite avec beaucoup plus d’action dans une guerre intergalactique conviant toutes les versions des Avengers passés, présents et futures mêmes les alternatives. Avengers Forever devient alors un space opera cosmique de très haut niveau enchainant les morceaux de bravoure.
À LIRE AUSSI :
Avengers, L’équipe des superhéros : et si la meilleure adaptation des comics Marvel était… un dessin animé ?
Une histoire exigeante, impressionnante de maitrise et aux conséquences passionnantes
Avec Avengers Forever, Kurt Busiek démontre sa maitrise des comics mais sans sortir les gros bras. Kurt Busiek aime les comics, aime ses personnages et respecte particulièrement leur passé et histoire. Lire du Kurt Busiek c’est un moment de douceur, de nostalgie même dans un monde de brute. En 12 épisodes il répare la continuité, donne une nouvelle chance à certains personnages qui ont le doit à une renaissance, le tout à travers dans un récit passionnant avec peu de temps mort. Cerise sur le gâteau, l’héritage de Avengers Forever ne s’arrête pas là. En suivant Marvel va proposer de suivre les aventures du nouveau Captain Marvel avec Peter David à l’écriture, série hautement recommandée. Jeff Parker écrira plusieurs séries sur les Avengers du passé alias les Agents of Atlas. Avengers Forever marque également le retour de la première Torche Humaine.
À LIRE AUSSI :
Avengers : 20 comics essentiels à lire (ou relire) !
Avengers Forever est un comics publié en France chez Panini Comics.