Zot! n°10 : Des moutons ?
Si ce 1er volet de Zot! était assez populaire pour justifier une relance, c’est rétroactivement le moins apprécié car le moins innovant. Cependant, l’une des scènes de cette dernière histoire m’a vendu la série. Ce numéro voit la conclusion de l’histoire entamée dans le 1er numéro. En effet, si Zot fait irruption dans le monde de Jenny, c’est pour déjouer un complot visant à déclencher une guerre intergalactique entre Sirius IV et la Terre. Dans le n°10, alors que Zot confronte son ennemi, ses compagnons diffusent en direct la confession de ce dernier. Celui-ci explique à Zot que les habitants de Sirius ne sont que des moutons prêts à suivre le 1er venu. Zot, à bout de force, finit par vaincre le coupable. C’est alors qu’il découvre que toute la planète a suivi le combat et est prêt à le placer sur le trône. C’est alors qu’il se tourne lentement vers la caméra, avec un regard mêlant déception et incrédulité. Une double page voit le visage perdu de Zot diffusé sur tous les écrans de Sirius IV. Certaines scènes voient même les spectateurs en vénération. La répétition du visage évoque également le portrait de Marylin Monroe d’Andy Warhol. Enfin, je trouve que ces cases annoncent avec quelques années d’avance une fameuse scène d’Animal Man dans laquelle le héros fait face au lecteur !
Zot! n°11 : La dure réalité
La série vient d’être relancée ! Jenny est revenue dans son monde, qui lui semble bien terne après les aventures colorées de Zot. Celui-ci, après avoir affronté un supervilain dans sa propre dimension, vient rendre visite à Jenny et passer un peu de temps avec elle. Curieux, l’adolescent idéaliste visite des rues mal famées. Il voit un enfant voler le sac d’une vieille dame dans ce qui lui sert d’épreuve d’intronisation dans un gang. Zot, fidèle à ses convictions, arrête le petit voleur grâce à ses gadgets. Cependant, les membres du gang le surprennent en l’attaquant par derrière. Alors qu’il se fait rouer de coups, Zot voit la foule regarder la scène sans réagir. Jenny arrive sur les lieux et Zot s’en sort sans trop de casse. Il s’envole un peu plus loin et tente de se convaincre que les gens de cette planète ne sont pas différents de la sienne, qu’ils veulent bien faire. Mais le souvenir de la foule indifférente le fait douter. Dans le n° suivant, Zot tente de secourir une famille d’un incendie mais ne parvient pas à sauver le père. Il réalise alors que, sur cette terre, le bien ne triomphe pas toujours. Cette scène anticipe toute la période de Zot sur Terre qui commencera dans Zot! n°28 et, à bien des égards, annonce le tout dernier numéro.
Zot! n°17 : 2 visions du monde
Les n° 17 et 18 de Zot! s’intitulent The Eyes of Dekko. Arthur Dekker est un artiste, proche de l’oncle de Zot, Max. Cependant, une maladie dégénérative a nécessité le remplacement progressif de chacun de ses membres par une prothèse. Peu à peu, Arthur Dekker a converti son corps pour devenir un cyborg dont seul le cerveau n’a pas été remplacé. Son art est devenu plus mécanique, mais cette transformation a également affecté son esprit. Dekko est devenu obsédé par l’entropie, la dégénérescence de toute chose. Dans Zot! n°17, ce sont 2 visions du monde qui sont proposées. Max encourage Jenny, frustrée de ne pouvoir dessiner ou peindre la nature de manière réaliste. Il lui demande de jeter un cadre à terre et d’observer. Dans le cadre, on voit des cailloux aux formes diverses, des imperfections dans la terre, quelques touffes d’herbes. La nature est chaotique et ne peut être contenue dans un cadre ou une image, c’est à l’artiste d’imposer sa vision du monde. En parallèle, le comics montre la nature vue par Dekko. Il perçoit chaque partie de la nature sous des formes géographiques ou abstraites. Pour lui, la nature peut être contrôlée ou, à défaut, remplacée…
La suite, tout de suite !
