La super-vitesse : le pouvoir qui te rend libre… et intenable

Sur le papier, courir plus vite que la lumière, c’est le rêve. Tu fais tes courses en 12 secondes, t’évites les balles, tu sauves des gens avant même qu’ils aient le temps de crier. Flash, Quicksilver, tous ces bolides nous ont montré les avantages : efficacité, style, et bonus dramatique garanti. Mais voilà : vivre à vitesse accélérée, c’est aussi vivre déconnecté. Comme le dit très bien Quicksilver dans X-Men : Days of Future Past : attendre dans une file d’attente quand tout autour de toi bouge au ralenti, c’est l’enfer. Et ça rend fou. Littéralement.
Et une fois que t’as franchi la ligne, t’as plus de limites. Néga-Flash, Zoom, Speed Demon… ces types ont compris que la super-vitesse, c’est la liberté absolue : voyager dans le temps, tuer sans être vu, disparaître avant même que l’idée du crime soit formulée. Et c’est là que ça déraille. Ce pouvoir rend tout trop facile. Trop tentant. Et une fois que t’as goûté à cette sensation ; de toujours être en avance sur tout le monde ; t’as plus envie de jouer selon les règles. Parce que les règles, elles sont écrites pour des gens lents.
Le métamorphisme : le pouvoir d’être tout le monde… sauf soi-même

Pouvoir changer de forme, ça fait rêver. Mystique en a fait son art de vivre, les Skrulls en ont fait une stratégie militaire, et Gueule d’Argile, lui, s’en sert pour foutre la trouille à tout Gotham. Dans l’univers Marvel (et ailleurs), le métamorphisme permet de s’infiltrer, de tromper, de manipuler… ou simplement de se fondre dans la masse. C’est le pouvoir ultime pour disparaître à vue. Ou pire : pour devenir quelqu’un d’autre sans laisser de trace.
Mais ce genre de don a un prix. Quand tu peux voler l’identité de n’importe qui, tu finis par ne plus en avoir une toi-même. Et c’est là que le ver est dans la pomme. Parce qu’à force de jouer à l’imposteur, tu deviens une coquille vide, un pur outil d’adaptation. C’est ce que le « talentueux Mr Ripley » illustrait déjà à la perfection ; sauf qu’avec Mystique, c’est amplifié puissance mille. Elle flirte en permanence entre le camp des gentils et celui des salauds… sans jamais vraiment tomber, parce qu’elle n’est jamais vraiment quelqu’un. Le métamorphisme, c’est l’art de l’évitement. De la fuite. De la corruption invisible.
