Certains superpouvoirs ont l’air cool. Super cool même. Pouvoir voler ? C’est la liberté totale, la joie de laisser le métro derrière soi ou de dire adieu aux bouchons. La super-vitesse ? C’est comme avoir une longueur d’avance sur tout le monde, tout le temps. Bref, dans l’imaginaire collectif, les superpouvoirs, c’est Noël tous les jours. Sauf que. Sauf que même les pouvoirs les plus anodins peuvent transformer le plus vertueux des héros en despote. Et je ne parle même pas de Superman. Si si, même lui. Il suffit qu’un scénariste un peu trop lucide se mette à réfléchir deux minutes à ce que ça impliquerait vraiment dans notre monde, et boum, c’est la descente aux enfers.
Les anciens grecs avaient déjà capté le délire bien avant Marvel et DC Comics. Tu donnes à quelqu’un le pouvoir de lire dans les pensées et de devenir invisible (coucou le Limier Martien), et t’as un cocktail parfait pour flinguer sa boussole morale. Sérieusement, comment ne pas péter un câble quand plus rien ni personne ne peut te dire non ? Parce qu’au fond, on a tous une petite zone d’ombre. Et quand plus rien ne te freine… bah devine quoi ? Tu ne t’arrêtes plus. Et tu passes en mode vilain, la cape et le rire démoniaque en prime.
La transformation gamma : quand le monstre prend les commandes
Dans l’univers Marvel, la radiation gamma, c’est un peu le cocktail maison pour fabriquer des monstres bien vénères. Il faut juste un petit gène « gamma » qui traîne quelque part dans ton ADN, une dose bien dosée de rayonnement radioactif, et hop, te voilà avec un alter ego bodybuildé qui ne demande qu’à tout casser. Hulk, Sasquatch, Miss Hulk Rouge… tous sont passés par là. Et la formule est toujours la même : un double monstrueux, ultra-fort, ultra-violent, et pas vraiment facile à contrôler.
Le souci, c’est que cette bestiole ne se contente pas de casser du mobilier urbain. Elle prend les rênes. Elle s’invite dans ton cerveau, met les pieds sur la table et balance ta conscience par la fenêtre. Résultat : moralement, on est sur du bien flou. Même Hulk traîne une armoire pleine de casseroles. Des trucs pas jolis-jolis qui font pleurer Bruce Banner la nuit. Alors imagine un peu si, à la base, t’es pas exactement un gars sympathique… Disons que la transformation gamma, c’est pas le meilleur plan pour sauver ton karma.
L’absorption d’énergie : un superpouvoir de parasite
Avoir le pouvoir d’absorber l’énergie des autres, ça paraît cool sur le papier. Genre tu te charges comme une batterie et t’exploses tout le monde derrière. Sauf que dans les faits, c’est un pouvoir de sangsue. Pour que ça fonctionne, faut pomper les autres : leurs pouvoirs, leur énergie vitale, voire carrément leur existence si on pousse le curseur un peu fort. C’est pas juste égoïste, c’est carrément toxique. Littéralement. Et le pire ? Plus tu t’améliores, plus tu fais de mal aux autres. Bref, t’es pas vraiment le mec qu’on invite aux goûters d’anniversaire.
Le meilleur exemple ? Malicia. Anna Marie, pour les intimes. Une ado paumée, jetée hors du monde civilisé parce que, oh surprise, chaque contact humain se termine en électrocution émotionnelle. Impossible de toucher qui que ce soit sans foutre sa vie en l’air. Résultat : elle vit dans l’isolement, développe une haine tenace, et finit par basculer du mauvais côté. Longtemps même. Avant de rejoindre les X-Men, c’était une vilaine pur jus. Et pas juste « un peu rebelle » : elle a absorbé Carol Danvers (alias Miss Marvel à cette époque), lui volant ses souvenirs, ses pouvoirs, sa vie. Rien que ça. Alors tu m’étonnes qu’avec un tel pouvoir, la frontière entre héros et salopard devienne très floue…
