X-Men : 10 histoires qui ont traumatisé les fans

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Les X-Men, c’est un peu la famille dysfonctionnelle de l’univers Marvel. On les adore, on les plaint, on les envie parfois, mais surtout, on sait qu’ils vont encore nous briser le cœur à la page suivante. Depuis plus de 60 ans, les mutants trimballent leurs tragédies comme d’autres leurs capes : entre drames intimes, retournements de situation improbables et révolutions permanentes, les séries X ne cessent jamais de surprendre. Et c’est bien pour ça qu’on y revient, encore et encore.

Entre le virus Legacy, la destruction de Genosha et les trahisons à répétition, les X-Men ont connu leur lot d’horreurs, souvent pires que celles infligées à n’importe quel autre super-héros Marvel. Toujours en quête de paix dans un monde qui les craint et les hait, les mutants vivent au rythme des drames, des résurrections improbables et des coups de couteau dans le dos. Chez eux, les morts ne restent jamais longtemps dans leurs tombes… mais les cicatrices, elles, ne disparaissent jamais.

La naissance de l’ère Krakoa : un choc en série

Au début des années 2010, les X-Men donnaient un peu l’impression de tourner en rond. Des séries sans vraie direction, des relaunchs à la pelle, et un public qui commençait à se lasser. Et puis Jonathan Hickman est arrivé. Oui, le même Jonathan Hickman derrière Fantastic Four, Avengers, Secret Wars ou plus récemment Ultimate Spider-Man. Avec lui, les mutants ont retrouvé un souffle monumental : fini les sempiternelles disputes entre Charles Xavier et Magnéto, bienvenue dans la grande expérience de Krakoa, une île vivante transformée en nation indépendante pour mutants.

Tout a commencé avec « House of X » et « Powers of X », deux séries jumelles aussi ambitieuses que déroutantes. J. Hickman y a redéfini tout le mythe mutant en révélant, entre autres, la véritable nature de Moira (qu’on croyait pourtant bien connaître), en offrant l’asile politique aux anciens ennemis des X-Men (oui, même Apocalypse, Dents-de-Sabre et Mister Sinister) et en osant tuer (temporairement) quelques piliers de l’équipe (Wolverine, Diablo, Jean Grey et Cyclope en tête). Ce pari fou, mélange de science-fiction, de politique et de mythologie, a relancé tout l’univers mutant. Bref, l’ère Krakoa n’aura pas duré éternellement, mais elle restera comme l’un des chapitres les plus audacieux et fascinants de l’histoire des X-Men.

Cable contre Bishop : une guerre à travers le temps

À la suite de l’événement « X-Men : Le Complexe du messie », sans doute l’un des récits les plus marquants de l’histoire des mutants, l’univers des X-Men a basculé dans une véritable chasse à l’homme temporelle. Cable, le fils voyageur du temps de Cyclope, se voit confier une mission sacrée : protéger le tout premier bébé mutant né depuis que la Sorcière Rouge a privé les mutants de leurs pouvoirs. L’enfant, Hope Summers, devient aussitôt le symbole d’un avenir possible pour son espèce. Problème : un autre X-Man, Bishop, est persuadé que la mort de ce nourrisson est la seule manière d’éviter un futur apocalyptique.

Ce duel moral tourne vite à la guerre totale. Cable s’enfuit dans le futur, l’enfant dans les bras, traqué sans relâche par un Bishop métamorphosé en fanatique. Des années, des époques et des mondes entiers deviennent le champ de bataille de ces deux soldats mutants, chacun convaincu d’être du bon côté de l’Histoire. Portée par un souffle épique, cette longue traque à travers le temps est une pépite trop souvent oubliée : une série haletante, magnifiquement dessinée, qui redonne à Cable toute sa dimension tragique et offre à Hope Summers une entrée fracassante dans la mythologie des X-Men.




A propos Stéphane 768 Articles
Stéphane Le Troëdec est spécialiste des comics, traducteur et conférencier. En 2015, il s'occupe de la rubrique BD du Salon Littéraire. Ses autres hobbys sont le cinéma fantastique et les jeux. Enfin, et c'est le plus important : son chiffre porte-bonheur est le cinq, sa couleur préférée le bleu, et il n’aime pas les chats.