9. Blade : du sang, des flingues, et le vrai départ de Marvel au cinéma

En 1998, personne n’attendait Blade. Et encore moins un carton signé Marvel. À l’époque, la Maison des Idées traînait surtout des casseroles en direct-to-video (tu te souviens du Captain America avec ses oreilles en plastique ? Non ? Tant mieux). Et voilà qu’un vampire badass en cuir noir, incarné par un Wesley Snipes en fusion, déboule pour mettre des mandales et décimer des suceurs de sang avec un sabre et un style qui claque. Succès public immédiat, malgré des critiques un peu frileuses. Mais côté spectateurs ? La hype est totale.
Blade, c’est un OVNI : plus proche du film d’action horrifique que du pur film de super-héros, mais on s’en fout. Parce que c’est surtout le vrai point de départ du cinéma Marvel moderne. Avant Spider-Man, avant les Avengers, c’est Blade qui montre qu’on peut prendre un perso de comics obscur et en faire un blockbuster adulte, sanglant, ultra stylisé. Certes, son influence esthétique s’est un peu diluée avec le temps, mais son importance industrielle, elle, reste colossale. Sans Blade, pas sûr qu’on aurait eu droit à tout ce qui a suivi. Oui, même, Iron Man.
8. X-Men : le film qui a fait muter tout un genre

Blade a ouvert la voie. Mais c’est X-Men, en 2000, qui a mis le turbo. À l’époque, les adaptations de comics faisaient doucement rigoler, et les fans attendaient ce film avec fébrilité, entre espoir et méfiance. Et puis le miracle a eu lieu : la Fox balance sur grand écran l’une des équipes les plus cultes de l’univers Marvel, dans un film sérieux, ambitieux et crédible. Une révolution pour un genre moribond à l’aube du nouveau millénaire.
Ce X-Men première version, c’est une vraie prise de risques : allégorie sur les minorités, casting choral, et une envie claire de montrer que les films de super-héros peuvent parler de notre monde sans perdre leur cool. Grâce à lui, le genre renaît et s’impose comme une force majeure du box-office des années 2000. On comprend alors deux choses : que les super-héros peuvent traiter de sujets profonds, et que les films d’équipe, quand c’est bien fait, ça défonce tout. Enfin, Hugh Jackman devient incontestablement le Wolverine aux yeux du monde entier.
